*Arrivée*

Noran se rendit compte de son erreur: Il ne pouvait pas critiquer les clients de Roxanne comme ça, alors que lui-même arrivait à peine!


#¤ Décidément, constata-t-il, je ne fais rien de bien aujourd'hui!
Mais il faudra tout de même que je ne tarde pas trop. Morgane ne pardonne pas les retards et je n'ai que la "permission de minuit". Mais que vais-je bien pouvoie lui raconter sur Camelot? On murmure dans le village que la reine serait de retour, mais peu d'autres rumeurs courent... Je vais essayer d'en parler à la patrone. décida-t-il.¤#

Mais tout d'abord, il lui fallait gagner sa confiance, et intérieurement on l'en voyait ravi! Pour le moment, son métier et sa vie personelle concordaient parfaitement, et c'était tant mieux. noran ne tenait pas à essuyer la colère de Morgane!
Roxanne avait l'air de beaucoup apprecier le roi et Merlin, pourquoi ne pas lui "raconter" (ou plutôt inventer) des histoires à leur sujet?
Il pourrait aussi lui raconter ses aventures, lui qui avait tant voyagé, et cette idée qu'il pouvait réussir à ^charmer^ Roxanne ne lui déplaisait pas, loin de la!

- Oh oui, accepta-t-il avec un sourire, je serai ravi de pouvoir vous raconter ce qui m'est arrivé! Je parle rarement à des gens vraiment intéressés par ce que je dit, et cela serait un plaisir pour moi!

Mais vous savez, poursuivit-il, je viens tout juste depuis quelques heures d'arriver à Camelot. Je ne suis pas très informé sur ce qu'il se passe...

Et avant de vous raconter un peu mon histoire, pourriez-vous s'il-vous-plaît, de votre côté me raconter ce qu'il se passe à Camelot?Et est-ce vrai que la reine est de retour?
Je serai curieux de savoir ce qu'il s'est passé depuis ma longue absence, et c'est la première fois depuis cinq ans que je revient vraiment ici. Je suis, on peut dire cela comme ça, en repos.
Le roi n'étant pas revenu et ma mission achevée... Je ne vois pas ce que je peut faire d'autre à part me tenir informé et relater toutes mes connaissances par le menue détail dès son retour! Alors, c'est d'accord? demanda-t-il enfin.

(au fait, désolé pour le retard, j'ai eu un petit problème avec wanadoo!)

Iriana continuait à parler avec Sylphide, finalement de tout et de rien.
Elle observait Roxanne et le jeune homme qui parlaient ensemble. Lui avait sorti une rose et la lui offrait.
Il manque plus qu'il ne se mette à genoux tout en lui tendant une bague, ricana t-elle.

Soudain, prise d'un doute, elle regarda par la fenêtre pour voir si la nuit était avancée. En voyant que la matinée était bien avancée, elle grommela un juron dans sa langue maternelle.
Elle devait absolument trouver la reine ou le roi !
Quoique.... Maintenant il était peut-être trop tard... Ou trop tôt.
Non, les devoirs d'un roi c'est d'être présent à tout moment. Tant pis si elle en réveillait un. Eh puis, il devait bien etre dix heure, à cette heure ci, ils étaient normalement debout

Elle se tourna vers Sylphide pour lui demander si elle savait où se trouvait le château du roi. Mais, une dernière pensée la rattrapa avant qu’elle ne pose de questions. Sylphide lui avait dit qu’elle était également étrangère. Donc, il y avait peu de chance qu’elle sache cette information. Roxanne, par contre, elle, avait plus de chance de le savoir. Mais elle avait suffisament à faire avec le jeune homme.
Enfin, non, plus, il venait juste de partir.

Elle murmura de vague excuses à l’adresse de sa voisine et marcha en direction de la patronne de l’auberge.
- Excusez-moi, lui demanda t-elle, savez-vous où se trouve le château du roi, enfin, comment y aller, s’il vous plaît ?

Sylphide s'approcha du comptoir où Iriana s'était brusquement rendue, comme sur le coup d'une inspiration.
Elle remarqua que la jeune femme était en fait été alée demander une information à la patronne, et avait perçu les mots "reine" et "château". Sans désirait-elle voir la Reine.

C'est sûr que je ne suis pas la mieux placée pour lui décrire le chemin! se dit Sylphide avec amusement.


-Vous voulez voir la reine dès maintenant? demanda Sylphide à Iriana.
Je pourrais vous accompagner, et nous nous y rendrions en cheval, ce serait plus rapide. Car je ne crains que nous ne puissions avoir de galant chevalier pour nous y emmener, ajouta-t-elle à l'adresse de Roxanne avec un petit sourire.
Mais à ce propos, Roxanne... J'ai remarqué qu'un beau jeune homme semblait très séduit par vos charmes!
Je suis très curieuse... Que s'est-il passé au juste? Si ce n'est pas trop indiscret, bien sûr! ajouta Sylphide avec enjouement.

Cela faisait bien longtemps que Sylphide ne s'était pas rendue dans un village et n'avait pas posé ce genre de question à quelqu'un. Depuis qu'elle n'avait plus aucun contact avec ses meileurs amis Thibaud et Aadrian, elle s'était quelque peu renfermée.
Cependant, elle se reprocha aussitôt son action.

Roxanne n'a bien évidemment aucune envie d'en parler! pesta-t-elle. Quel manque de tact je peux bien avoir!

- En tout cas, merci pour vos informations! tenta Sylphide à Roxanne pour se rattraper. Ainsi, elle n'était pas obligée de répondre à sa question précédente.
Alors, c'est d'accord Iriana? demanda-t-elle en se retournant. Nous faisons le trajet ensemble?
(je ne suis pas trop sûre que ce soit vraiment à moi de répondre... Je pense que oui, alors je suis désolée de t'avoir fait attendre Roxanne!)

(ben je pense que c'était plus à Iriana, mais c'est pas grave^^)

Roxanne trouva gentil de la part de Sylphide de se proposer pour accompagner Iriana au château, mais rougit un peu en se rendant compte qu'elle avait peu-être parlé un peu fort en parlant d'un galant homme.
Le rouge de ses joue s'accentua lorsqu'elle parla de Noran.

-Oh, lui, euh..Il est gentil, c'est vrai mais je...

Heureusement, Sylphide enchaina sur autre chose.

*Ralala, il faut que je sois plus sérieuse moi! Pas que je rougisse tout le temps, je suis une femme, patronne de taverne, qui plus est!*

Elle se redressa un peu soudainement et adressa un grand sourire aux deux femmes.

Et bien de rien, mademoiselle, je suis là pour ça, entre autre.

(Désolée xD, je croyais aussi que c'était à Sylphide)

Eh bien, d'accord, allons-y, acquieça t-elle à l'intention de Sylphide.
Au revoir mademoiselle Roxane, au plaisir de vous revoir, dit elle en saluant la patronne. Puis elle sortit de la taverne.


(Sylphide, je te laisse continuer dans les ruelles ?)

Léocadie se confondit en remerciements, malgré l'air réprobateur de Roxanne. Penaude, elle avait d'abord écouté sa patronne énumérer ses fautes, puis, lorsqu'elle avait su qu'elle pouvait partir, elle avait presque sauté de joie. N'ayant pas entendu Igraine approcher, elle avait failli la renverser en se retournant pour se rendre aux cuisines.
Igraine s'était effectivement approchée suite à l'ordre de Roxanne et marqua sa désapprobation en secouant la tête.

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, mademoiselle. D'habitude, nous fermons à l'heure du couvre feu. Pourquoi changer ? Nous pourrions faire plus d'affaires en restant ouverts, et je sais d'une longue expérience que beaucoup des meilleurs clients arrivent tard dans la soirée. Et la nuit vient à peine de tomber...

A cet instant là, Léocadie surgit des cuisines en coup de vent, dénouant son tablier.

- Justement, il fait nuit, ma soeur m'attend. Je dois y aller... Et encore merci !

Igraine tourna vers elle un regard inquisiteur. D'ordinaire, lorsque Léocadie sortait plus tôt, c'était pour rencontrer un galant. Mais elle avait réellement une soeur de trois ans, alors peut-être... Igraine reprit la parole.

- Ah, Léocadie, tu tombes bien ! Tu vas nous donner ton avis... Mademoiselle voudrait...

Léocadie, déjà sur le seuil de la porte, les joues rosies, la coupa.

- Tout à fait d'accord avec toi, Igraine !

Bien entendu, elle ne savait pas quel était le sujet de conversation et voulait seulement sortir au plus vite. Son tablier replié sur le bras, elle épousseta sa robe et ouvrit la lourde porte de la taverne. Un courant d'air s'engouffra dans la pièce, et un bruit étouffé résonna lorsque la porte se referma derrière la jeune serveuse.

[J'expédie vite fait la nuit, et un nouveau jour commence ! ]

Igraine était flattée de la confiance que lui témoignait sa nouvelle patronne. Elle avait répondu évasivemment la question concernant Léocadie, assurant vaguement que ça ne se reproduirait plus. Puis elle était allée servir le nouveau groupe, et s'était activée toute la soirée.
Les deux femmes avaient fermé la taverne tard dans la nuit, où plutôt tôt le matin, expulsant les derniers ivrognes qui dormaient sur les bancs. Puis elles s'étaient enfuies chez elles pour dormir quelques heures. Travailler dans la restauration était vraiment erreintant. Certains jours, Igraine songeait sérieusement à changer de métier, lorsqu'elle n'avait même pas le temps de dormir et qu'ils ne fermaient pas l'établissement de la nuit. Mais c'était du temps de l'ancien patron, et la serveuse espérait que cela allait changer. La petite jeune fille qui était devenue sa chef avait l'air bien sympathique, au fond, bien qu'elle se laisse un peu trop séduire par certains clients. Il ne fallait pas leur céder, dans ce métier, sinon on devenait vite bien plus qu'une serveuse aux yeux des hommes. Enfin, Roxanne était sûrement assez mature pour gérer sa vie amoureuse, et ça ne la regardait en rien.
Ce matin, Igraine marchait dans les rues. Serrée dans sa cape, elle avait hâte d'ouvrir la taverne et de pouvoir laisser la pluie dehors. Elle arriva à l'établissement, mais Roxanne n'était pas encore arrivée. Elle attendit quelques instants sous la pluie, se disant qu'elle allait laisser à la patronne l'honneur d'ouvrir la taverne, puis, voyant de l'eau dégouliner de sa robe et rentrer dans ses chaussures, elle déverouilla la porte et entra. Elle se rendit à l'arrière boutique, se débarassa de sa cape trempée, essorra ses cheveux et vida ses chaussures de l'eau qu'elles contenaient, puis retourna dans la pièce principale. Elle alluma de grands feux dans les deux foyers de la salle, sortit des balais et des seaux, et commença à nettoyer. Elle fut bientôt rejointe par Léocadie, qui se mit à la tâche en silence, après avoir à son tour déposé son manteau.
Lorsqu'elles eurent fini de nettoyer la salle, leurs joues étaient rosies par l'effort et leur robes avaient séché. Il y avait dans la pièce une atmosphère chaleureuse dégagée par le feu qui donnait envie de s'asseoir et de prendre une choppe de quelque chose de chaud. C'était l'effet attendu par les deux serveuses, et c'était très important, surtout par ce jour de pluie. Voilà le secret d'un établissement qui marche.