Arrivée

La jeune femme se rendit compte que la belle noble avait remarqué ses signes frénétiques, mais son regard se tourna de l'autre côté de l'auberge. Léane, regardant dans cette direction, frémit d'horreur en voyant un gros bourgeois s'approcher de sa table. Lorsque il engagea la conversation, elle comprit qu'elle avait fait une erreur, et que ses signes avaient été mal compris. Tentant de voir le bon côté des choses, elle se dit qu'il valait peut-être mieux être assise avec ce propriétaire des étuves - d'après ce qu'il lui avait dit - qu'avec la bande de soulards d'à côté... Quoique... la question valait la peine d'être posée !
Léane sourit poliment à l'homme qui lui contait ses déboires avec ses étuves, mais son regard errait dans la salle. Elle entendit la petite déclarer haut et fort quelque chose qu'elle n'entendit pas, mais qui provoqua une gêne générale. Le guerrier lui répondit, tout en continuant de manger. Inintéressant pour elle. Apercevant alors la jeune fille rousse qui avait servit la petite et se déplaçait dans la taverne en propriétaire, elle se leva et s'excusa auprès du bavard bourgeois. Faisant mine de rencontrer une ancienne connaissance, elle alla saluer la rouquine.
-Bonjour, dit-elle tout en lui adressant un regard suppliant accompagné d'un léger mouvement de tête en direction de l'homme.

Roxanne regardait avec un sourire la petite manger, toute fière d'elle.
Mais une parole vînt la distraire de son bonheur:

"Vous avez déjà un patronyme délicieux vous savez."

Non mais, comment osez-t-il dire ça! Et Roxanne, c'est pas jolie comme tout ça, hein?

*En même temps, je ne lui ai pas dit mon nom...*

*Ben je vais le faire, et je vais dire que je suis la patronne, comme ça elle va se calmer, l'autre, là!*

Elle prit une inspiration, mais elle eut à peine ouvert la bouche que la porte s'ouvrait sur une belle femme, qui semblait richeet plutôt déplacée dans un taverne.

*Olala, ça me fait une belle cliente, il faut que je fase bonne impression!*

Mais, encore une fois, elle ne pu faire ce qu'elle désirait car la petite s'était décidée à parler de nouveau.
Alors, elle s'appelait Belladonna...

-De rien, moi je m'appelle Roxanne et le suis la pat...

Mais la petite ne l'écoutait déjà plus.

*Et je suis la patronne!!! Et si tu te mets aussi à t'interéssé à Mister beau goss mystérieux, je vais te virer d'ici vite fait!*

L'enfant lui paraissait soudain moins atendrissante. Elle n'écouta pas le propriétaire des étuves faire son interruption, trop occupée par ses pensées.

Puis elle entendit sa réponse;

*Aha tu fais moins la maline maintenant hein!!*

Elle songea enfin à arréter ses pensée méga gaminesques et se remit dans la peau d'une patronne.

* T'en verra tous les jours des cas comme eux, haut-les coeurs!*

Elle fit donc un petit tour dans la taverne en regardant un peu partout voir si son aide était nécéssaire, par exemple pour la belle dame, qu'elle regarda avec insistance.
Finalement, elle capta le regard d'une jeune femme arrivée un peu plus tôt et qui semblait lui demander de la débarrasser du propriétaire des étuves, un homme pourtant d'ordinaire sympatique. Elle accourut donc.

-Ah, bonjour, je t'attendais! Tu en as mis du temps dis donc!

Elle balaya la salle du regard et vit une table libre pas loin de la où étaient attablés la petite et Mister beau goss mystérieux.

-Viens avec moi à une table plus tranquille, si tu veux.

Et elle lui montra la table en question.

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(HRP : Toujours la même histoire, pas le temps de m'en occuper pour le moment...)

Leocadie se redressa, boudeuse. Il voulait de l'info ? Ben il en aurait pas, pour la peine. Parce qu'elle avait beau être d'une beauté frappante, elle n'était pas stupide à ce point là : son mystérieux étranger attirait tout le monde, et était un goujat. Tant pis. Pour lui, en tout cas ; elle, elle se trouverait bien un richard sur le point de crever qui l'épouserait et lui lèguerait sa fortune. Na !
Elle cria à sa collègue :

- Prends ta pause, Igraine, j'ai terminé la mienne. Je me sens en plaine forme ! Vous, là, monsieur ! Un hydromel ? Bien sur, ca roule !
Elle se montra soudainement suractive, et eut vite fait de virer dehors tous les lcients qui n'avaient pas prit de consommation depuis plus d'une demie heure. Pas de resquilleurs ici ! Elle balaya le plancher, nettoya les tables, et porta petits déjeuners complets et bières mousseuses aux quatre coins de la salle. Elle se montrait soudainement sous son meilleur jour, ayant sans doute senti inconsciemment la présence de sa patronne - inconsciemment, parce qu'elle n'avait aucun moyen de savoir que la jeune nièce du gros Jean avait été promue patronne.
Elle fit un clin d'oeil à quelques clients qui avaient besoin d'un rappel : pas de consommation, plus le droit de se rincer l'oeil.
Enfin, elle porta son attention sur la magnifique cliente qui avait fait son entrée.

- Mademoiselle ! Vous désirez quelque chose ? Ne me dites pas que vous voulez rester avec eux... j'ai un petit salon à part, si vous désirez. Eh, vous, les pouilleux, on ne mange pas les rideaux !

Pendant ce temps, Belladona continuait de manger. Elle regardait les femmes de l'auberge lorgner sur son "interlocuteur", un filet de bave coulant sur leurs mentons. Pas normal. C'était qu'un monsieur, après tout ! Innocente, et cherchant à montrer au dit monsieur que c'était lui qui avait besoin d'elle, et pas l'inverse, elle demanda avec mutinerie :

- Dites, elles vous regardent bizarrement les madames...

Elle prit son temps avant de reprendre, posémment, ne montran absolument pas qu'il était dans son intéret d'être acceptée par Wilfried :

- Vous faites ce que vous voulez, pour Morgane et compagnie. Mais je sais ce que je dis, je l'ai déjà vue. Les animaux peuvent passer le cercle de pierre, et je crois qu'on me considère comme tel. Bof, normal, quoi.

Elle se leva et alla tirer la robe de la gentille madame pour lui tendre l'assiette vide :
- Merci beaucoup, madame. Dites, comment vous faites pour être toute jolie ? Moi, on me dit que je suis qu'une puante qui ressemble à un petit goret. C'est mignon, les gorets, mais je crois pas que ça veuille dire que je suis mignonne...

Du coté du propriétaire des étuves, le gros homme n'avait pas compris qu'il importunait Leane ; il continuait inlassablement :

- Mais si vous connaissez quelqu'un qui veut racheter à bas prix un bâtiment, faites moi signe. Je vendrais ce truc une bouchée de pain pourvu qu'on m'en débarrasse !

En voyant la réaction du garcon, Nya avait esquissée un léger sourire. Si elle pouvait ramener au moins une personne a Morgane elle aurait surement la chance de retourner chez elle, et il semblerait qu'il ne soit pas impossible de trouver des personnes qui se laisserait facilement corrompre par cette douce attirance de l'ombre. Lorsqu'elle arriva a cette conclusion elle détourna son attention de Wilfried pour regarder la salle.

C'est alors qu'une serveuse apparement vint lui demander ce qu'elle désirait. Elle faillit comander une bière mais ce retint. Ce n'etait surement pas une boisson qui convenait au rôle qu'elle devait jouer, de plus, éructer bruyament n'était pas vraiment le summum de la délicatesse.

Je vous remercie pour votre offre, mais il m'est arrivée d'avoir a faire a des soulards bien pires que ceux qui ornent cette salle, ce qui n'est pas peu dire.

Non, vraiment, elle ne pouvait pas s'en empécher. Elle aurait cependant pu etre bien plus méprisante que ca, elle ne faisait la qu'un constat dans le fond. De toute facon il n'y avait personne de grande importance dans cette salle, ce n'etait pas comme si elle se retrouvait en face de Merlin... bien qu'elle sache pertinement qu'elle aurait répondu exactement la meme chose.

Je voudrais quelque chose a manger.

Elle aurait pu parfaitement demander de l'alcool. Son père detestant l'eau, il lui fallait marcher pour en trouver, et n'ayant souvent pas la force apres avoir recut sa quantité journalière de coup, elle devait souvent se contenter de ce qu'il y avait chez elle. Ainsi, elle tenait a présent parfaitement l'alcool. Mais une dame de sa condition se devait d'etre "pompette" au bout d'un misérable verre d'hydromel, ainsi elle préférait éviter.

Elle tiqua légèrement en entendant les paroles de Belladona. Passer le cercle de pierre ? Nya ne passait généralement pas inapercu avec sa cheveulure et son caractère, elle espérait que l'enfant ne l'avait jamais croisée. Et puis de toute facon elle ne la reconnaitrait pas ainsi. Ainsi elle arbora un sourire aimable.

Qu'elle avait l'air bête comme ca... elle s'amusait elle-meme... Qu'elle aurait aimé pouvoir eclater de rire...

La jeune fille rousse s'approcha de la table, et, ayant immédiatement compris les intentions de Léane, engagea la conversation.
La brune allait suivre la rousse à une table plus tranquille, lorsque le propriétaire des étuves prononça une phrase très intéressante pour elle :
- Mais si vous connaissez quelqu'un qui veut racheter à bas prix un bâtiment, faites moi signe. Je vendrais ce truc une bouchée de pain pourvu qu'on m'en débarrasse !
L'esprit de la jeune femme tournait à toute vitesse lorsqu'elle s'adressa à son "ancienne connaissance" :
- Ne veux-tu pas plutôt te joindre à nous ? Monsieur m'exposait ses déboires avec ses étuves... D'ailleurs, dit-elle en se tournant vers le bourgeois, votre affaire m'intéresse. Voyez vous, je viens d'arriver au village, et je cherche un local pour ouvrir ma chandellerie... Vous pourriez peut-être me montrer votre batiment, et, si il convient, nous pourrions peut-être faire affaire...

Sur ce, elle se rassit en face du gros homme, et plongea ses lèvres dans sa choppe d'hydromel sucré.

Wilfried continuait de grignoter son oeuf, fragment par fragment, ce qui était une façon assez étrange de consomment un oeuf sur le plat. Mais cette technique permettait de faire durer la nourriture, et clalait le ventre. C'était la technique de ceux qui n'avait pas toujours autant qu'ils le désiraient dans leurs assiettes.
Le jeune homme posa le coude sur la table et la tête sur sa main, position pas très pratique pour manger, mais qui le détendait.
Il avait complètement oublié... Léomachinchose... Léo? Enfin la serveuse.. Une serveuse? Ou ça?
Il était perdu dans ses pensées, et ne réemergea qu'a la phrase de Belladona, pas très interressante en elle même.

- Des madames me regarde? Si ça peut leur faire plaisir...

Mais il se tourna plus vers le mur. Il avait l'habitude, mais son visage marquait un peu trop les mémoires pour servir son métier. Surtout ses yeux. Sa cicatrices aurait pu le rendre moins attirant, mais elle ne rebutait qu'une partit des personnes de sexe féminin. C'était déjà ça, mais ça n'était parfois pas assez.
Bah, ça avait son utilité parfois....
Il se souvint soudain de la raison pour laquelle il avait parlé à la serveuse, et le nom de la jeune femme lui revint à l'esprit.

*Merde... Comment je vais faire pour ne pas payer mon repas moi...*

Il prit la résolution de lui refaire des avances si elle se rapprochait pas hazard. Sinon... Il partirait en catiminit. Si on le retrouvait par la suite, il pourrait toujours prétendre que payer la note lui donnait un pretexte pour revenir la voir.
Tiens, l'autre gamine lui parlait à nouveau. Un peu gonflante la môme, mais son bavardage à tord et à travers pouvait faire surgir un élément interressant.
Juste avant que Belladona ne quitte sa table il lui dit d'une voix absolument neutre:

- Tu es passée et tu es encore en vie? Tu as de la chance. Le danger, ça n'a d'interêt que si on y a de l'interêt tu vois. Tu aurais dû en profiter.

Il ne précisa pas en quoi elle aurait dû en profiter, lui même n'y avait pas réfléchit. Pour le moment, il préférait ne pas s'approcher de la magicienne. On disait que son caractère était très prononcé, et il ne pouvait pas vraiment saquer l'autoritée. Un petit défaut comme un autre. Comme sa tendance à voler, ou à prendre sans se poser de question ce qui lui plaisait, objet comme humains.

Roxanne était toute fière d'avoir réussit à rendre service tout en pouvant retourné prés des autres. Elle remarqua que Léocadie avait finit par lâcher Mister Beau goss et était maintenant trés active. Elle s'ocupait en plus de la belle dame.

*Finalement elle est plutôt bien! Quand elle saura que je suis patronne, je serais sympa avec elle!*

Puis la petite vint lui rendre son assiette.

*Ro, elle revient celle-là? Je croyait qu'elle s'en fichait de moi?*

Mais lorsqu'elle lui demanda comment elle faisait pour être si jolie, elle eut un sourire et rougit.

-Merci, c'est gentil!

Et lorsqu'elle entendit la suite, elle en eut presque la larme à l'oeil. Sans réflchir, elle se pencha et lui dit:

-Ecoute, ma tante tient l'auberge du coin, alors si tu veux, lorsque j'en aurais finit ici, ou bien à la fin de la journée, tu passes ici, et je t'emmène avec moi pour que tu prennes un bain et qu'on lave tes vêtements, et qu'on les répare, pour que tu sois toute belle!

Aprés tout, ce n'est pas pour rien qu'elle avait aprris tout sur la couture!
Pendant ce temps, Léane avait continué de parler avec le propriétaire des étuves, et finalement, elle voulait resté ici.

*Zut, je pourrais pas retourné à côté des autres!*

Mais "les autres" se résumait maintenant à Mister beau goss tout seul...
Et puis, il fallait qu'elle la fasse, son annonce!

-Bon, et bien dans ce cas, je vous laisse faire affaire, et tu me rappelles lorsque vous en aurez fini, d'accord euh...

Elle se pencha et fit mine de regarder un truc sur le sol pour le ramasser, et chuchota:

-C'est quoi ton nom? Moi c'est Roxanne, si tu as encore besion d'aide.

Puis elle se releva et se prépara psychologiquement à faire son annonce.

Ayant remarqué que sa "sauveuse" louchait vers le beau brun désormais assis seul (la serveuse était allée s'occuper de la belle dame et la gamine discutait avec cette sauveuse ci-dessus mentionnée), Léane s'en désintéressa et continua de parler avec le bourgeois. Mais, lorsque la rouquine annonça qu'elle allait partir, Léane leva les yeux vers elle... trop tard, elle n'était plus à cette hauteur. Elle s'était baissée et lui chuchotait quelque chose. La jeune fille rebaissa les yeux, avec retardement, et entendit l'autre lui demander son nom. Elle, elle s'appelait Roxanne.
Se baissant pour l'aider à ramasser ce quelque chose, qui n'était qu'imaginaire, elle murmura :
- Moi c'est Léane... Merci, Roxanne ! A bientôt j'espère, pour mieux se connaitre... et qui sait...
Puis elle se redressa et reporta son attention au propriétaire des étuves, dont-elle attendait toujours la réponse.

Désolée, c'est court, mais si le bourgeois m'avait répondu j'aurais fait plus long... Pour l'instant je n'ai pas beaucoup de matière...

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Le gros bourgeois sourit soudain beaucoup plus aimablement à Léane, découvrant des dents plantées à la va vite dans une bouche pourtant propre ; il déclara, amène :

- Mais c'est merveilleux ! Vous verrez, pour ouvrir une boutique, c'est l'idéal. En plein dans le quartier marchand ! Nous pouvons y aller dès maintenant, si cela vous convient. Il me suffit de payer l'addition.

Il finit sa chope d'une gorgée, essuya ses lèvres de son mouchoir dont le blanc commençait à passer, et la regarda d'un air interrogateur, sa main à moitié plongée dans une bourse qui craquait ostensiblement sous la pression de pièces d'or.

Leocadie, elle, s'était empressée d'installer la belle étrangère à une tabe libre, et avait ramené des cuisines un bel assortiment de viandes fumées et roties, de farcements à base de mie de pain et d'un breuvage bouillant aux effluves sucrées.

- Voilà votre repas, mademoiselle. Prevenez moi si vous avez besoin de quoi que se soit.

Elle alla ensuite vers la nièce de Gros Jean, tout sourire (mais parfaitement sincère : elle avait toujours été agréable, comparée à son oncle) :

- Mademoiselle ! Quel plaisir de vous voir... qu'est-ce qui vous amène de si bonne heure dans la taverne de votre oncle ?

A l'autre bout de la salle, Belladona avait répondu poliment à la jolie madame :

- Oh, oui, merci beaucoup ! Vous viendrez me chercher quand vous pourrez m'emmener ?

Mais une autre madame vint lui parler, et elle finit par retourner à la table ou l'homme bizarre était désormais seul. Bon, autant passer aux choses serieuses, il semblait parfaitement habitué à ce genre de joutes ; elle aussi, mais elle était plus pressée que d'ordinaire. Elle déclara donc :

- Je profite de toutes les opportunités. Sauf si ramener de la tente de Morgane un sachet de pierreries vous semble sans intéret ; ceux de la reine sont mieux gardés, et il n'y en a aucun dans la boue de la ville. Mais si les rapines ne vous interressent pas... Toutefois, c'est dommage, car je connais des coins qui regorgent de pierreries. Non pas qu'elles m'indiffèrent, mais il est parfois dur pour une fillette comme moi de passer partout. Enfin, vous devez être un bien honnete homme, alors...

Elle avait prit soin de ne pas parler trop fort, et d'une voix neutre ; cette fois ci, personne ne l'entendit. Elle savait ce qu'il valait mieux éviter pour ne pas être victime de coupe jarrets... si elle parraissait gamine et écervelée, ce n'était qu'une apparence soigneusement entretenue.

Roxanne mémorisa le nom de Léane, puis regarda l'ensemble de la salle pour voir où elle allé se mettre pour que tout le monde puisse l'entendre.

Elle répondit ensuite à Belladonna, avant qu'elle ne retourne voir Mister beau goss mystérieux:

-Je pense rester ici toute la journée, alors quand je part, je te préviens pour que tu viennes.

Mais elle ne pensait déjà plus à ce qu'elle disait, car la phrse que venait de prononcer Léocadie devait avoir été dictée par la providence, tant elle convenait à la situation.
Comme elle venait de se composer un visage triste, elle baissa la tête, laissant les larmes lui venir aux yeux, puis la releva et se tourna vers Léocadie:

Et bien, je suis ici pour vous annoncer une nouvelle des plus triste...

Elle haussa le ton, pour que tout le monde puisse l'entendre:

- J'ai le regret de vous dire qu'hier soir, mon oncle, qui rentrait tard aprés quelques activités nocturnes, s'est fait sauvagement assassiné par un bande de brigands!

Elle laissa une petite larme couler sur sa joue, puis regarda discrétement autours d'elle, pour voir si elle avait fait bon effet.
Elle en avait un peu rajouté, certe, mais ça n'aurait pas était trés glorieux d'annoncer que son oncle était dans un état tellement saoul qu'un brigand l'avait tué d'un simple coup de couteau, même si cela illustrait la vie qu'il avait menée.
Elle baissa ensuite le ton, car elle ne s'adressait maintenant plus qu'à Léocadie, et que de toute manière, si les clients voulaient entendre la suite, sa voix restait assez forte.

-Ma tante à d'abord voulu vendre la taverne pour ne s'occuper que de l'auberge, mais je suis parvenue à la convaincre de la garder, à la condition que je parvienne à la gérer moi-même.

Toute trace de tristesse avait maintenant quitté son visage, car son oncle n'avait jamais était comme un père pour elle, et elle n'éprouvait que peu d'amour pour lui, de même que la plupart des gens en général...

-Je compte bien sure sur votre aide pour m'aider durant les premiers jours...Vous serez évidement payée en conséquence.

Wilfried arrêta de manger. Belladona venait enfin de dire quelque chose d'interressant. Il réfléchissait aux ouvertures possibles, lorsque l'attitude de Léocadie le détourna de ces pensées.
Il fut légerement véxé de l'indifférence de la serveuse. C'était la première fois qu'une proie ferrée ne cherchait pas plus à s'accrocher!

*Je suis resté trop longtemps dans le bois... j'ai perdu la main*

Il paraissait ennuyé, et moins avenant, ses yeux brillèrent d'une bref éclat rageur, juste avant de redevenir simplement dorés, et son visage, qui s'était un moment figé, reprit son expression parfaitement détendue. Ce bref relachement sur lui même n'aurait pu être repéré que d'experts évidemment, mais il se gourmanda lui même intérieurement.

*Bon, a demoiselle je-fourre-mon-nez-partout-et-je-bavarde-a-tord-et-a-travers*

Il se pencha vers elle, et commença une discussion à voix basse, le dos tourné à la salle, dédiant un petit sourire supérieur à la gamine débraillée:

- Il y a comme un mot qui a capté mon attention dans ton discours décousu et imcompréhensible. Aurais tu, par hasard, parlé de pierreries?

Le voleur en lui avait dressé les oreilles, et reniflait avec attention autours de lui. Il savait que seule les créatures de l'ombre et les partisants de Morgane pouvaient pénétrer son camp, mais justement, autant qu'être un loup garou lui facilite certaines chose. Ce statut devait théoriquement lui permettre de passer. Et puis visiblement, la gamine parvenait très bien à y entrer, ce n'était donc pas à lui que ça poserait un problème. Ce n'était pas pour autant que Belladona pourrait se servir de lui. Les joyaux promit n'étaient peut être que des babioles, où un appas pour voleurs trop téméraires.
Une idée lui effleura l'esprit. Le commerce d'informations pouvait s'avérer très rentable... S'il obtenait de bonne infos sur ce que trafiquotait la belle dame des bois, il pourrait sans doute les revendre à Merlin, et même, mais cela le répugnait, se mettre sous sa protection... Et s'il se faisait prendre, il pouvait toujours retourner sa veste, et vendre des infos sur le roi à la magicienne...

Wilfrier regarda la mendiante d'un autre oeil. Elle lui ouvrait certaines possibilitées... si le peu qu'elle racontait était exatc évidemment. Mais pouvait on lui faire confiance? Il rigola intrieurement. Lui qui demandait si on pouvait faire confiance à quelqu'un ?

Nya mangea en silence, tranquillement, dans le calme inexistant. Bien que trop grasse a son gout, la nourriture etait bien mieu cuisiné que ses lièvres et autres gibiers habituels. Elle profita donc vaguement de son repas, elle n'était pas spécialement habituée a apprécier les bons plats.

Alors qu'elle machait avec toute la délicatesse dont elle était capable ( ce qui lui était tres dur, elle avait eut du mal a se souvenir comment fonctionait une fourchette ), elle jetait des regards furtifs dans la salle, surprenant des regards suspicieux. Il faut dire qu'elle jurait un peu avec le reste du décort, et cette étrange sensation de ne pas se sentir a sa place commencait a lui peser sérieusement.

Ainsi elle se leva, donna quelques pièces tirées de sa sacoche a une serveuse et sortit.

Mais avant de passer la porte elle jeta un dernier regard derriere son épaule pour regarder Belladona et se souvenir de son apparence, ce qui ne fut pas difficile vue l'allure unique de la jeune fille.

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Belladona se rassit à sa place, à coté de l'étranger, et commença à contempler les gens qui racontaient tout et n'importe quoi, faisant mine de ne plus s'interresser à son interlocuteur. Mais quoiqu'il en soit, bingo ! Elle avait ferré le poisson.
Tout indifférent qu'il essaie de paraitre, il était évident que son discours commençait à l'interresser. Bon, maintenant, à elle de le ramener sur la berge...
Elle contempla son petit doigt en silence avant de déclarer, d'un air nonchalant :

- Bof, oui, c'est possible. Mais ma vie ne doit pas vous passionner, je ne vais pas vous embêter avec...

Pendant ce temps, une des autres madame était partie, mais Belladona n'y préta pas attention - avant de se rendre compte qu'elle perdait ainsi sa deuxième chance. Car ses motivations étaient bien définies : elle voulait un protecteur. Oh, non, pas pour sa vie, car ses dents étaient en bonne santé et prêtes à mordre s'il le fallait, mais elle aurait aimé trouver quelqu'un de fort qu'elle puisse suivre partout.
Et avec l'étranger, c'était mal barré.
Elle avait deux solutions : rester tenter sa chance, ou courir après la belle rousse en abandonnant tout espoir de rester avec lui.
Une autre possibilité à mi-chemin s'offrit à elle lorsqu'elle remarqua qu'en sortant sa bourse, la belle femme avait laissé tomber des pièces. Elle se précipita pour les rammasser et les lui tendit, un sourire sur le visage :

- Madame ! Eh, madame ! Vous avez oublié ça !

Pendant ce temps, Leocadie avait écouté sa nouvelle patronne. Mince ! Le Gros Jean, mort ? D'habitude, il était plus résistant... Il avait peut-être été victime de raquette*...
Elle afficha sur son visage l'air compatissant de rigueur et lui présenta ses condoléances. Malgré tout, le Gros Jean ayant été un patron plus que tyrannique, elle était heureuse que sa nièce prenne la relève. Elle posa sa main blanche sur l'épaule de la jeune femme ét déclara :

- J'espère pouvoir vous apporter tout omn soutien. Je ferais des heures supplémentaires gratuites, dans un premier temps, si vous le voulez...

Igraine arriva par derrière ; manifestement, elle avait entendu une partie de la conversation, car elle contesta :

- Foutaises ! Le Gros Jean, en balade ? Il était ivre mort, oui ! Et je vous préviens, ma ptite demoiselle, ce n'est pas parce que vous êtes la nouvelle patronne que je vais me laisser marcher sur les pieds. Alors je veux un saliare correct, et tous mes jeudis !

(Ah ben c'était pas moi qui bloquait le jeu, en fait, c'est Léane ^^ C'est pour ça que j'attendais... le bourgeois, quoi ! :p)
*(HRP : Faute volontaire, cherchez le jeu de mot ^^ ( à surligner si vous voulez connaitre la réponse, comme les jeux à gratter : Sebastien Grosjean, sur le circuit de Roland Garros depuis moult moult temps...)

Roxanne était un peu déçu du peu d'intêret que les gens avaient pour la mort de son oncle, elle ne l'aimait pas, mais quand même!

Elle fut touché par la réaction de Léocadie et ses paroles.

-Merci beaucoup, c'est trés gentil de ta part, et si moi même je peux faire quelque chose pour toi, comme te loger ou loger quelqun qui en aura besoin, un jour, tu pourra toujours me demander.

En revanche, elle n'apprécia pas du tout la réaction de l'autre serveuse, Igraine.

*Non mais pour qui elle se prend celle-là! Un peu de respect quand même!*

Elle ne sut d'abord pas comment réagir:

-Je, euh, ce n'est pas ce que...
Aprés moult bafouillement, elle s'arrêta.

*Ro mais je suis la patronne quand même, si je ne me fait pas respectée maintenant c'est fichu!*

Elle prit donc une longue inspiration et se lanca, d'une traite:

-Non mais, vous insultez la mémoir de mon oncle là! Je sais bien qu'il n'était pas parfait, mais on insulte pas les morts! Qu'en savez-vous qu'il était ivre mort, vous l'aviez vu? Si c'est le cas, vous êtes une lâche! Et les heures suplémentaires et les jeudi, vous les aurez si je le veux bien et si j'estime que vous le méritez! Et si vous n'êtes pas contente, rien ne vous empêche de partir, car vous êtes loin d'être irremplassable, contrairement à Léocadie, et des millions de filles se damneraient pour être à votre place, OK?

Elle s'arrêta ensuite, étonnée par ses propres paroles, et espérant n'avoir pas trop hausser le ton malgré elle.

*Je crois que j'y suis allé un peu fort...*

A la proposition de son interlocuteur, Léane se leva. Posant sa choppe à laquelle elle n'avait quasiment pas touché, elle sortit quelques pièces d'une bourse dissimulée sous ses jupons couleur de deuil et les jeta négligemment sur la table. Il y avait là bien plus que ce qu'il aurait fallu... La somme exacte pour une choppe d'hydromel et une autre de bière...

Puis, époussetant ses jupes d'un geste énergique, enfilant son manteau d'un seul mouvement, elle prit la parole d'une voix non moins énergique :

- Eh bien allons-y de suite, alors, puisque vous le proposez si gentiment...

Et, une main sur la hanche, l'autre appuyée sur la table, elle attendit la réponse du bourgeois dans une pose provocante.

*Je vais pouvoir ouvrir ma chandellerie ! C'est la chance de ma vie ! Ralala, maman serait fière de moi !*

Wilfried se disait que la petite lui répondrait facilement, cu l'humour dont il avait fait preuve, et il fut donc déçu de son attitude. Ah c'était comme ça? Une gamine qui désirait s'associer avec lui, car il n'était pas dupe, la mendiante ne lui avait pas raconté tout ça pour rien, cherchait à avoir le beau rôle, et à le rouler? Il eut un sourire sardonique:

- Tu as raison, ta vie ne m'interesse absolument pas, mais ce que tu sais, peut être que ça, ça m'interesse.... J'ai compris que tu ne donnais pas rien pour rien. Seulement, moi, ça me rends tout d'un coup moins interessant.

Il lui dit tout cela avant qu'elle ne quitte la table, espérant qu'elle avait comprit qu'il lui proposait un marché. Elle demandait ce qu'elle voulait, et lui pourrait ensuite en arprécier la valeur, et s'engager ou non.
La perspective de devoir quelquechose à belladona lui retournait les tripes, mais sinon, il pourrait toujours la tuer...
Pensif, il termina son assiette, puis regarda autours de lui, les yeux brillants. Il se leva de sa table, et s'avança vers une demoiselle pas très nette et pas très belle qui buvait en compagnie d'hommes pour le moins douteux. Il se pencha vers elle, et lui parla deux secondes, pendant que sa main, semblant indépendant de son corps, s'élancait vers la bourse de l'homme à côté de la fille. les doigts agiles défirent les cordons de la bourse et se glissèrent à l'intérieur. mesurant la valeur des pièces en les effleurant, il prit juste la somme necessaite, en vrai professionnel qui ne désire pas griller sa couverture et faire un scandale. Il voulait rester un peu de temps, et se déguiser, ça n'était pas le pieds.
Il revint ensuite à sa table après une salutation, et se rassit. Là, il leva la main, et appela, l'air un peu perdu et après un instant de reflexion:

- Mademoiselle Léocadie? Pourriez vous venir un moment? je voudrais la note si cela ne vous dérange pas.

Les formules de politesses coulaient sans difficultés de sa bouche. Il les pensait d'autant moins qu'il les utilisaient, se tordant de rire intérieurement.

Belladona avait fourré les pièces dans la main de la belle dame et avait fait demi tour. Pas bête, elle avait saisi rapidement l'allusion de Wilfried, et s'assit à ses cotés, un sourire aux lèvres. Elle déclara du ton posé d'une femme d'affaires sûre d'elle :

- En effet, je ne donne rien sans rien. Aussi étrange que cela puisse paraître, je ne suis pas stupide ; mais rassurez vous, je ne vous demanderais pas de faire de trop gros sacrifices. Enfin, je pense...

Elle l'avait vu exécuter son petit tour de passe passe, mais ne dit rien ; sa victime lui avait suffisemment donné de coups au derrière pour qu'on lui vole le prix d'un petit déjeuner. Elle reprit, d'un air que personne jusque là ne lui avait connu :

- En fait, je me contenterai du "gite et du couvert", si vous voyez ce que je veux dire. Je vous guide, et en échange, vous me donnez un peu de votre repas et de vos larcins. Je ne demande pas un gros pourcentage, même pas 25%. Ne me demandez pas pourquoi, je ne vous expliquerai pas.

Un nouveau sourire s'étala sur son minois crasseux caché par sa tignasse emmêlée. On ne lui aurait pas donné plus de dix ans, et pourtant, elle négociait avec l'assurance d'une trentenaire séduisante et expérimentée. Heureusement, elle parlait assez bas pour que seul Wilfried ne l'entende.

- Oh, au fait, quoiqu'il arrive, parlez moi comme à la personne que j'ai l'air d'être : une gamine crasseuse et stupide.

Il allait probablement profiter de ce conseil pour se mettre à son avantage, mais cela n'avait aucune importance. Elle seule connaissait les emplacements de ces trésors interdits, et n'était pas assez stupide pour tout révéler à son futur associé qui en profiterait sûrment pour l'estourbir durant son sommeil - ou, d'ailleurs, à quelconque moment de la journée.

Wilfried trouva soudain beaucoup moins d'interêt à sa jeune compagne. Elle était trop futée pour faire un bon guide. De ceux dont on pouvait se débarasser pour peu. Après tout, il était capable de trouver tout seul le camp de Morgane, il disposait du pouvoir d'y entrer, et surtout, il serait beaucoup plus discret seul que mal accompagné.
Et puis cette gamine qui cachait sa véritable nature l'indisposait. Il ne fit pas le rapport avec sa propre dissimulation. Il ne savait même pas qui il était de toute manière...
Le jeune homme ténébreux lança un long regard à la mendiante, puis fit la grimace, histoire de bien lui montrer son état d'esprit.

- Ta proposition est irecevable. Je ne partage jamais ce que je gagne.

Il utilisait le verbe gagner, mais il désgnait sous ce nom tout avantage, matériel ou pas, qu'il obtenait loyalement ou pas, légalement ou pas. Comme Wil était un feignant patenté, il fit une petite concession:

- Enfin, si tu me guides, tu peux toujours prendre pour toi de ton côté, et moi du mien.

Il n'était pas très convaincu. Traîner un fardeau derrière lui n'était pas des choses qu'ils préféraient, mais cela pouvait constituer un bon déguisement si la gamine voulait bien prendre un bain.
Pour signifier le même état d'esprit que son maître, le mainate quitta l'épaule du voleur, et voleta pour se poser su celle de la belle femme qui s'épprêtait à sortir de l'auberge.
Wilfried l'observa, attendant toujours sa note, apréciant sans pour autant s'avancer les formes de la femme, beaucoup trop bien habillée pour le genre d'endroit où elle se trouvait.

Cela faisait deux fois, non pas une, mais deux qu'on la coupait dans son élan. Tout d'abord la jeune sauvageonne, qui lui avait rendu des pièces dont elle se foutait éperduement, puis qui était repartit. Et maintenant cet espece d'oiseaux. Si elle adorait les chevaux, il n'en allait pas de meme pour les espèces volantes. Elle les trouvait fourbe et trop curieux a son gout. De plus, ils la réveillaient a l'aube chaque matin, bien que beaucoup lui aient servit de petit déjeuner par la suite. Elle était d'humeur massacrante en se levant, et ce n'était pas peu dire.

Mais tout ceci l'agacait fortement, a croire qu'on ne voulait pas la voir sortir d'ici. Ainsi sa bouche échapa un moment a son controle et elle s'exclama fortement:

Mais bord...ures d'épaules sont confortables ?

Oups. Elle fit comme si de rien n'était, comptant une fois de plus sur le brouhaha. Elle chercha cependant a qui appartenait l'énèrgumène posé sur son épaule et croisa le regard d'un autre énèrgumène mais un peu plus grand que le précédent.
Elle plissa les yeux, comme si elle faisait un examen complet de cette personne, puis soupira et regarda l'oiseau, lui parlant dans un murmure de sorte que personne ne puisse entendre.

Dis-moi sale bête, tu veux me faire prendre c'est ca ?

Le "sale bête" était plus un terme moqueur qu'irrespectueux, son but n'était pas d'offencer la bestiole.

(mainate]
L'oiseau au plumage noir, le plus intelligent des oiseaux, d'ailleurs, et en plus les mainates savent parler mais ne le fond que lors des grandes occasion, l'oiseau noire, disais-je, jeta un regard moqueur à Nya, un regard qui smblait dire:

*Ma belle, ne fait de manière avec moi, je vois très bien ce que tu es!*

L'oiseau sembla aussi tourner la tête brievement vers son maître avant de faire passer par ses yeux le message:

*Lui c'est un imbécile, qui ne cherchera pas à comprendre, mais moi ça m'intrigue, et je vais te coller aux basques... sauf si tu est méchante...*

Ce dernier message ajouté avec un regard de circonspection.

Un déclic se fit dans la mémoire de Belladona quand elle entendit le monsieur l'envoyer balader. Ah ben ça, elle était presque en train de devenir intelligente !
Mais un bon coup de pied au fesses l'avait fait revenir à la normale. Elle se demandait en se grattant la tête comment elle avait pu inventer tout ça, et puis se mettre à parler.
Non, décidemment, les mots, c'était fait pour les autres.
Elle éviterait de trop les utiliser, désormais.
Et pour commencer dans cette bonne résolution, elle tira la langue au vilain bonhomme - enfin, pas vilain de l'avis de tout le monde - et sauta de sa chaise en lui faisant un pied de nez.
Bon, son cerveau était demeuré intact malgré la maladie bizarre qui l'avait frolée. Normalement, elle s'attachait à des belles madames qui aimaient bien les animaux, ou les enfants, ou... les pierreries qu'elle arrivait à voler pour elles.
Parce que ce que voulait Belladona, ce n'était pas la richesse : c'était inutile, ces cailloux brillants !
Elle, elle voulait une protection. Bon, et puis la madame qui parlait avec l'oiseau pouvait peut-être se révéler gentille... Bof, elle jouait la comédie, ça, c'était sur, et n'aimait pas les animaux. Mais elle devait avoir envie de s'intégrer, pour se donner de tels airs amicaux ; et dans ce cas, elle était exactement la personne qui lui fallait.
Elle courru la voir et lui adressa un sourire qui devait étinceler sous les épaisses mêches de sa tignasse rebiquant sur son visage. En tout cas, personne n'aurait pu en jurer.

- Dites, madame, vous cherchez un guide ? Je peux vous aider, hein, dites, madame ?

Les mains derrière le dos, ne prenant absolument pas conscience du ridicule de sa position, Belladona tentait de conserver son sourire qui commençait sérieusement à lui crisper la machoire.

Nombre de messages : 42 Date d'inscription : 30/10/2006

Le propriétaire des étuves afficha un sourire édenté - mais parfaitement blanc - sur ses lèvres adipeuses. Bon, cela ne se passait pas trop mal.

- Vous savez, j'aurais pu payer...

Il fit sonner les écus d'argent qui emplissaient sa besace, sans prendre conscience du désavantage de la chose dans un marché aussi important.

- Allons-y, gente dame...

Il s'engouffra sans plus tarder dans la ruelle, son ventre gras rebondissant à chacun de ses pas.

[HRP : Suite dans les ruelles]

Pendant ce temps, Leocadie s'était remise au travail, voulant faire bonne impression sur sa nouvelle patronne. Ce qui n'était probablement pas le cas d'Igraine ; les poings sur les hanches, elle fronçait les sourcils, de l'air d'une mère exigente grondant le plus désobéissant de ses enfants.

- Je suis peut-être une simple employée, mais je travaille ici depuis bien longtemps, et cette auberge ne tournerait pas sans moi. J'exige mes jeudis ! Et quand à votre oncle... Ah, ça ! Votre oncle ! Je sais bien à quoi m'en tenir, avec ce genre de rustaud. Je vous dis qu'il buvait, et vous le savez aussi bien que moi. Ne prenez pas des airs supérieurs sous prétexte que votre oncle a suffisemment arnaqué de gens dans sa vie pour se payer ce taudis.

Nya répondit par un grand sourire aux mots non prononcés de l'oiseau. Méchante ? Il était presque évident que le mainate s'interessait a Morgane, et il lui parlait de méchanceté ?

Elle soupira puis hocha la tête.

Bien, c'est pas comme si tu etais lourd...

Elle allait ajouter quelque chose quand elle fut interrompue par Belladona, cette jeune sauvageonne. Non, décidement, quelqu'un ou quelque chose ne voulait pas qu'elle quitte cette taverne puante.
Belladona lui proposa de l'aide. Un guide ? Pourquoi pas apres tout. Du plus elle ne semblait pas vraiment effrayé par Morgane, elle semblait s'en foutre plus exactement, ce qui était parfait. Par contre ses attitudes naïves risqueraient de taper profondément sur les nerfs de Nya, mais elle espérait que cela s'arrangerait.

Très bien. Dans ce cas, guide-moi donc jusqu'a Camelot.

Elle en avait assez du village, les gens y étaient trop stupides.

J'en connais un qui va pas etre content de me voir en compagnie de nouvelles bestioles.

Elle retourna le regard vers l'oiseau.

Je doute pouvoir t'apporter quoi que ce soit d'intéressant. Si tu veux quelque chose tu pourras l'obtenir seul, ainsi que ton maitre. Tu ferais bien de retourner vers lui.

Aprés avoir pousser son petit coup de gueule, Roxanne, toujours étonnées par ses propres paroles, regarda un peu aux alentours pour voir si personne ne nécéssitait son aide. Elle était heureuse de voir Léocadie s'activer, et regarda ensuite la belle dame, sur laquel l'oiseau s'était perché.
Elle remarqua aussi que la petite Belladonna semblait avoir trouvé quelqun d'autre à qui quémender, et elle eut soudain l'impression de n'avoir été qu'un pion pour elle, se qui la blessa assez. Elle baissa la tête et se tourna de nouveau vers Igraine, qui avait reprit ses jérémiades.

Elle commençait à l'enervait, celle-là, à avoir à ce point la grosse tête!
Elle répondit donc d'une voix cette fois trés calme et trés froide:

Mon oncle, n'était bien sur pas parfait, et je sai strés bien qu'il buvait beaucoup, mais je maintient qu'il est mort assassiné sauvagemet par des voleurs.
Ensuite, Vos jeudi, vous les aurez peut-être plus tard, si j'estime que vous le méritez, mais en tout cas pour l'instant, je vais avoir besion de vous pour tout remettre en ordre, et comme vous dites être trés importante, je vais donc avoir énormément besion de vous, peut-être plus que je ne le pensait, si vous êtes si importante pour la taverne, non?

Elle eut un petit sourire. Assez fière de ce qu'elle avait dit, elle fit de nouveau le tour de la salle du regard, s'arrêtant sur le Mystérieux beau goss, pensant à ce qu'il aurait dit s'il avait entendu, ce qui était peu probable.

Le jeune voleur vit avec stupéfaction la gamine mal peignée s'en aller sans un mot de plus, sans faire attention aux mots qu'il venait de prononcer. Il se gratouilla la tête, dans une mimique parfaite du gentlemen perdue et pas très futé. Mais son cerveau fonctionnait activement. Bon, la demoiselle semblait avoir eut un accès d'intelligence passager... Mais si elle restait stupide, peut être pouvait elle réellement lui être utile.
Cette taverne n'était pas le meilleurs endroit pour discuter en tout cas!
Wilfried parcourue la salle du regard. La jeune rouquine tait en pleine dispute avec la grosse serveuse, l'autre, celle qu'il avait entreprit, était elle aussi occupée... En fait, personne ne s'interressait à lui, et ça n'était pas plus mal.

Il commença à se lever, déposa des pièces sur la tables, en garda dans la poche, et se dirigea enfin à pas legers et étrangement souples vers la porte. Il se rendit compte de sa démarche après quelques pas, et adopta directement, avec fluidité, un pas beaucoup plus posé et conquérant. Plus ferme. Il arriva à la porte en passant devant la femme qu'il reluquait un moment plus tôt, et la doubla sans lui prêter aucune attention.

*Ah mince, j'allais oublier quelque chose moi.*

Le jeune homme se retourna, souriant, et ses yeux dorés prirent un éclats légerment ironique lorsqu'il parla:

- Je suis désolée, je vous l'emprunte. Camelot, vous ne pouvez pas le manquer, c'est le gros machin qui dépasse.

Sur ces mots, il attrapa Belladona assez brusquement, et se retrouva dehors en quelques secondes, la jetant sur ses épaules pour éviter tout risque de dérobade. Dehors, son cheval rachitiques l'attendait, le regard brillant d'intelligence. Ce qui n'était pas le cas d'un superbe palefroi d'un blanc imaculé. Contrairement à la monture peu reluisante de l'assassin, son regard dénotait seulement une absence de reflexion.
Wil s'éloigna, suivit par son cheval, et tourna dans une ruelle. Là, il déposa sans ménagement Belladona, la plaquant contre le mur sans vraiment le faire exprès. Il s'écarta de deux pas.

- Bon, petite, tu as gagné. j'ai un peu besoin de toi pour l'emplacement des trucs que tu sais, et toi tu as sans doute besoin qu'on t'empêche de faire des anneries. Je t'ai tiré du pétrin à l'intérieur. Je peux recommencer tant que tu ne m'ennuis pas et que tu m'aides.

Pour une fois, son regard était franc, sans détour. Il pensa soudain à la noble qu'il avait cavalièrement abordé. Il ne fallait pas qu'elle se souvienne de ce qu'elle avait vu, mais en dernier recours, il pourrait toujours la supprimer si elle posait problème. Et tiens! SOn oiseau? Il était passé où celui là?

Le mainate avait décidé de rester sur l'épaule de Nya. Ses petits yeux faisaient passer le message suivant:

*Vous avez une épaule très confortable, et votre apparence me donne du prestige. Je crois que je vais rester avec vous un moment.*

*Arrivée*

Arrivée