Arrivée

Une sombre ombre dans le petit matin, auréolée de brume.
Les gardes de la portes l'ont observé avec circonspection, mais il ont eut beau chercher un motif pour refuser de le laisser passer, ils n'avaient rien à lui reprocher. On ne peut pas sortir à quelqu'un: Je n'aime pas ton genre mon gars, reste dehors.

Le nouvel arrivant traverse le village qui commence à s'animer, sa monture avançant d'un pas flâneur, comme s'il n'avait pas de but précis. Ce qui est d'ailleurs le cas. Le jeune cavalier paraît assez miteux, et en le croisant, on est en droit de penser que la chance ne lui à pas sourit depuis un moment.

Mais peut être n'est ce qu'une apparence... Et faut il ne se fier qu'aux apparences?

Le cavalier et le cheval sont bien assortit. L'un et l'autre paraissent mal nourrit et apathique, mais un observateur aguerrit pourra remarquer les yeux fureteurs de l'humain, sa bonne forme physique, et les imperceptibles tresaillement d'oreilles qui trahissent un animal vif et en pleine forme. Les deux sont plutôt jeunes, mais il n'est pas rare qu'un jeune homme quitte sa famille pour aller chercher fortune ailleurs, c'est même très courant.
Celui-ci s'en va sans doute tenter sa chance chez les chevaliers. Avec la guerre contre Morgane, ce n'est pas l'emplois qui manque lorsqu'on désire se battre...

Mais Wilfried ne cherche pas à combattre dans une guerre. Il s'en fou, et après tout, ça ne changera rien pour lui de toute façon. Lui, il veut juste un nouveau contrat pour renfluer ses caisses, un endroit ou dormir, et peut être un verre.
Ah! Il semble enfin avoir vu quelque chose d'interressant!
Le sombre cheval, comme relié à son maître, s'arrête devant une ancienne pendouillant dans le vent, et annonçant un débit de boisson. Il est bien tôt pour prendre un verre, mais les renseignements se glâne partout, et Garou tiens d'abord à s'enquérir de la situation.
Si prêts de Camelot, il ne tiens pas à attirer l'attention.

Le jeune saute au bas de son cheval, et, le laissant en liberté, pousse la porte en bois. Il porte dans son dos un mince fourreau, gris et noir, et un autre noir et cuivre. Mais il ne les met pas en valeur, et c'est comme si leur présence disparaissait...
Wilfried tapa de ses pieds bottés contre le sol, et ouvrit son manteau, d'où il sortit un petit oiseau noir qui sautilla jusqu'a son épaule. Sur un sourire, Salensiel s'installa à une table en bois.

Nombre de messages : 42 Date d'inscription : 30/10/2006

Leocadie était une serveuse d'une vingtaine d'années, très souriante et appréciée des hommes. Elle avait passé la nuit à essuyer des chopes de bière plus ou moins vide, et commençait à s'ennuyer ferme.
Son patron était parti chez ses beaux parents pour quelques jours, et lui avait ordonné de rester dans la taverne jour et nuit. Décision plutôt étrange quand on savait que les gardes du Roi appliquaient le couvre feu à partir de minuit et jusqu'au lendemain ; mais ce jour là, cette précaution fût justifiée.
Alors qu'un ou deux saoulard s'étaient déjà éffondrés sur le comptoir, une demi-douzaine de voyageurs à l'air quelque peu hagard avaient franchi la porte et commandé un petit déjeuner complet.
Bon pour les affaires, et donc poiur son augmentation.

Elle posa une assiette chargée d'oeuf et de pain perdu devant l'un de ces clients et retourna derrière son comptoir ; à cet instant, Igraine, sa collègue, revint lui tenir compagnie, ses longs cheveux bruns tirés en arrière, dégageant son visage potelé. Bonne cuisinière, elle manquait cependant cruellement d'attrait et les clients préféraient la voir en cuisine qu'en salle.
Excité comme une puce, Igraine désigna à Léocadie la porte d'entrée, ou profilait un jeune homme terriblement séduisant.
Un instant bouche bée, la jolie serveuse retrouva son aimable sourire et escorta le visiteur jusqu'à une bonne table, en évitant les mains baladeuses d'un vagabond qui s'ennuyait ferme.

- Bienvenue à l'auberge de Camelot, Monseigneur. Désirez-vous un petit déjeuner complet ?

Elle se retourna pour échanger un regard complice avec Igraine, qui contemplait la scène d'un air envieur. Ce qu'elle aurait aimé être aussi courtisée que son amie...

Le jeune homme l'air absent, hésita à s'asseoir à la table qu'on lui désignait. Il aurait préféré qu'elle soit moins en vue, hélas il ne pouvait pas demander à changer, ça aurait eut l'air suspect. Non pas que les gueux qui l'entouraient soient capables de reflexion, mais quand même...
Il haussa les épaules, arbora un bref sourire e, direction de la serveuse, et s'installa.
Il prit son temps, pour se mettre à l'aise, rendant soudain l'espace autour de lui très personnel, et donnant l'impression à ceux qui s'approchaient qu'ils entraient dans un cercle d'intimité.
Enfin, il regarda la serveuse, s'apprêtant à passer commande, mais il s'arrêta, la fixant avec apréciation.
Hmmm... Pas trop mal...

Un de ses bras alla se placer sur la table, et il posa de manière désinvolte sa tête sur ses mains.

- Vous pouvez vous dipenser du Monseigneur, je n'en suis pas vraiment un.

Après un silence durant lequel son regard quitta la serveuse pour fixer Igraine et lui faire un petit sourire, assortit de l'ombre d'un clin d'oeil, il demanda comme à regret:

- Je prendrais le petit déjeuner le moins cher que vous ayez...

Il paraissait soudainement humble, et attendrissant, et son air gêné était trahis par le scintillement de ses yeux.
Bon, autant commencer par quelque part pour ses informations...

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Igraine détourna soudainement les yeux en rougissant : ce si bel homme lui avait souri ! Elle retourna en cuisine, les yeux baissés sur ses chausses, pour ramener une bière. Léocadie s'occuperai bien du nouveau venu.
Elle était réellement adorable, mais parfois légèrement snob, et se remémora l'état des habits du jeune homme. Non, en fait, il valait beaucoup mieux le laisser à Léocadie. Ce qui serait simple, évidemment. Elle, elle épouserait un homme riche auquel elle ferait de bons petits plats. D'ailleurs, son père allait lui en présenter un, bientôt... elle laissa glisser une tranche de lard sur un part de pain de seigle presque noir avant de l'amener à un des vagabonds en salle.
Léocadie, elle, regardait avec émerveillement les cheveux de l'inconnu retomber sur son beau visage.
Elle acquieça avec un sourire et s'eclipsa à son tour dans les cuisines ; là, elle découpa une épaisse tranche de pain aux céréales encore chaud, le jeta dans un poèlon avec une noix de beurre, et y ajouta une pâte sucrée à base de haricots rouges. Tandis que la préparation chauffait, elle plongea une grande louche dans un chaudron empli d'une soupe épaisse et bouillante, avant de verser la mixture dans un bol de bois. Elle posa le tout sur un plateau, y ajouta l'assiette de pain, déposa deux oeufs encore chauds dans le plat, et enfin prépara une tasse de chocolat crémeux et mousseux.
Elle croisa Igraine, qui revenait ; celle ci lui jeta un regard accusateur :

- Ce n'est pas le menu le moins cher, tu sais... le patron ne va pas être content.

Léocadie rougit en soulevant le plateau, vers la salle :

- Je mettrais l'argent manquant dans la caisse, ne t'inquiète pas. Mais il a l'air d'avoir faim...

Igraine ne releva pas, et laissa sa subalterne porter le petit déjeuner au bel inconnu.

- Voilà, monsei... monsieur. Vous avez besoin de quelque chose d'autre ?

Une gamine à l'air farouche entra dans la taverne, ses cheveux emmélés tombant sur ses yeux d'un marron brillant. Belladona, sans trop savoir comment, s'était retrouvée devant la taverne, et avait décidé d'y entrer. Généralement trop insignifiante pour être repérée rapidement, elle pouvait passer quelques dizaines de minutes dans une salle chauffée emplie de bonnes odeurs de cuisine. Là, celà sentait la soupe, le pain, et l'hydromel.
Elle se recroquevilla dans un coin, ses genoux repliés sous sa tunique de lin brute, observant la salle sans dire un mot.
Il y avait un monsieur bizarre, qui faisait des clins d'oeil à deux filles, et puis des gens plus normaux, plus sales, avec des capes qui empestait le bouc et des barbes hirsutes qui leur donnait un vague air de famille avec les porcs-epics.
Malheuresement pour la gamine, le ménage avait été fait quelques heures auparavant, et personne n'étant venu souiller les tables pendant ce laps de temps, il ne restait pas un bout de pain, même rassi, qu'elle puisse de mettre sous la dent. Pire : on l'avait repérée.
Un des vagabonds venait de se lever en riant, l'air moqueur :

- Regardez moi cette gamine ! Elle a l'air d'un petit chien stupide et puant. Pouah ! Attendez, on va rire.

Elle se leva, sur la défensive ; l'homme tenta de lui mettre un coup de pied, mais elle esquiva, et lui mordit la jambe jusqu'au sang. L'homme hurla de douleur, et, furieux, sortit une dague de son manteau, tandis que se comparses s'approchaient de Belladona, l'air furibond.
Belladona grogna, montra ses dents, comme l'aurait fait une animal particulièrement teigneux, mais elle se savait perdue. Elle se faufila tout de même entre leurs jambes, griffant, mordant, en espérant atteindre la sortie. On lui fit un croche pied, et elle s'étala de tout son long sur les dalles de la taverne.

Wilfried se carra confortablement dans sa chaise. Il repéra tout de suite la gamine qui se faufila à l'intérieur, mais elle ne présentait aucun interêt pour lui, il en détourna ses beau yeux.
Il leva une main fine et blanche pour carresser pensivement la cicatrice qui marquait son visage.

*Bon.. Je m'y prend comment... Je sonde la serveuse, et peut être lorsqu'un homme sera assez saoul...*

Du coin de l'oeil, il vit revenir, la serveuse, et reprit sa pause antérieur de beau garçon renfermé et peut être un peu timide. Lorsqu'il vit ce qu'il y avait dans son assiette, il leva des yeux reconnaissants, puis les abaissa, et sourit à nouveau. Le moindre de ses gestes était calculés, mais il ne s'en rendait même plus compte.

- Merci mademoiselle... Combien cela côute-il?

Son ton préocupé avait l'air autentique, mais en réalité il ne s'interressait plus à la serveuse, mais à ce qui se passait derrière elle. La gamine était en mauvaise posture. Elle se défendait bien, mais contre des hommes, elle n'était pas de taille.

Wil leva son verre, et, d'un petit geste moqueur, pour lui même, trinqua à la santé de Belladona. Puis le jeune assassin revint sur sa position. s'il restait là sans rien faire, il risquait fort de voir son déjeuner lui passer sous le nez. Le personnage qu'il jouuait ne laisserait jamais une gamine dans cette posture.
Avec un grognement intérieur et un soupir extérieur, il se leva, et écarta poliment Léocadie.

- Si vous voulez bien m'excuser ma Dame...

Il avait utilisé le qualificatif sans même y penser...
Nonchalement, le jeune se dirigea vers la mêlé, l'observa un moment, puis, d'un geste précis, plongea la main à l'intérieur, et, avec une force qui n'allait pas avec son physique, il en ressortit Belladona, toujours griffant et mordant. Il la garda à bout de bras, s'écarta des hommes, et la redéposa à terre avant de se retourner vers la mêlé.

Il allait spurement y avoir quelqe belliqueux qui voudraient en découdre avec lui.

*Il faudra faire attention, je n'ai pas l'intention de me faire remarquer de trop...*

Belladona continuait de donner des coups de bras et de pied à tout va, sans tout de suite se rendre compte du fait que ses jambes ne touchaient plus le sol.

*Il est bizarre ce sol, il est pas palpable ! Oh, c'est un monsieur. Il veut se battre, lui aussi ? Ben tiens, qu'il m'approche, et il verra...*

Mais elle fit reposée au sol avant d'avoir pu montrer ses talents de guerrière. Bon. C'était un gentil monsieur, finalement... mais on aurait pas dit, comme ça.
Elle pencha la tête sur le coté et regarda la suite de la bagarre ; les hommes, ne s'étant pas tout de suite rendu compte de sa disparition, avaient continué à donner des coups de couteau dans le vide. deux d'entre eux étaient déjà au sol, les mollets en sang, et la gorge ouverte par les coups maladroits de leurs comparses.
Bon, plus rien d'interessant. Mais elle aimait bien le monsieur, en fait. Elle se redressa, et, les deux poings en avant, se tint prète à replonger dans la mélée si les affreux continuaient. Elle baissa tout de même les bras, soudainement consciente de son inutilité, et retourna s'asseoir dans son coin. Peut-être que Leocadie ne l'aurait pas remarquée, prise par la bagarre qui risquait de sacager l'auberge...

Roxanne s'était dépéchée de se rendre à la taverne, toute excitée du nouvel état de patron qui était maintenant le sien, et ne voyant pour l'instant que les incroyable avantages que cela lui offrait.

*Déjà, fini la couture! Ensuite, je pourrais manger à ma faim et je connaîtrais des aventures palpitantes, c'est sûr!*

Mais une fois arrivée devant la porte, elle s'arreta net, soudain prise de doutes.

*Et si les clients ne voulaient pas de moi? Ou les serveuses?*

Puis elle se calma, remit en place tous ces vêtements, replaça sa longue chevelure et plaça sur son visage une expression de tristesse, car il ne fallait pas oublier que son oncle venait passer à trépas.
Enfin, elle prit une grande inspiration et poussa la porte en entrant d'un pas sûr...Que presque personne ne remarqua, étant donné qu'il y avait une bagarre.

Roxanne avança jusqu'au milieu de la pièce puis tourna sur elle même pour faire un état des lieux, se disant que, déjà, elle allait devoir arrêter une bagarre et virer des gens, mais ce ne fut pas nécessaire puisqu'un homme s'était déjà chargé d'y mettre fin. Elle attendit donc qu'il finisse en appréciant le travail (et le garçon, au passage), puis avança d'un pas.
Mais elle se résigna lorsqu'un couteau lui passa au ras de la hanche et avisa qu'en fait, les présentations pouvaient tout à fait être quelques peu retardées...
Elle se dirigea finalement vers la jeune fille en guenilles qui était à prioris au centre de la bagarre un peu plus tôt, et se pencha vers elle:

-Excuse-moi, tu m'as l'air d'avoir faim, si tu veux, je peux te donner à manger, c'est mon oncle le patron alors je peux me débrouiller pour te trouver quelque chose.

Elle n'avait pas renoncer à faire une annonce théâtral pour faire part du décés de son oncle et de son nouveau statut (à elle, pas à l'oncle...).

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Igraine était toujours dans sa cuisine, préparant alors une épaisse mélasse mélée de mie de pain trempée dans du rhum ; mais des cris commencèrent à retentir dans la salle, et elle se rendit sur place pour épauler Leocadie si nécessaire.
Celle ci, flattée par le regard du bel étranger, n'avait pas tout de suite remarqué la gamine qui défiait ouvertement un des vagabonds ; mais elle détourna rapidement les yeux de Wilfried pour voir une petite fille aux cheveux en broussaille mordre sans gène les mollets crasseux de ses assaillants.
Elle regarda son mystérieux client, les yeux brillants, s'attendant à le voir immédiatement bondir au secours de la veuve et de l'orphelin - ou plutôt au secours de la sauvageonne et de la serveuse éperdue.
Il ne la déçut évidemment pas, et l'écarta d'une manière des plus délicate pour sauver avec classe et brio la resquilleuse en mauvaise posture.
Elle joignit ses mains devant son menton et contempla la scène, entièrement sous le charme de cet homme si parfait.
Elle soupira et tourna la tête vers Igraine qui venait de poser sa main sur son épaule :

- Il est vraiment... C'est l'homme idéal !
- Ouais. Mais il a l'air fauché... Tiens, c'est qui, la rouquine qui vient d'arriver ?
- Mm ? De quoi tu parle, il n'est pas roux...
- Léocadie ! Je te parle de la fille, là !
- Oh. Mais si, tu la connais, c'est la nièce du patron. C'est bizarre, d'habitude, elle n'a pas le droit de venir ici.

Elle s'appliqua à faire de longues oeillades à son prince charmant, et fit rapidement sortir les brigands de l'auberge non sans qu'Igraine leur ait extorqué leur paiement. Leocadie bondit vers son inconnu, le regard éperud de reconnaissance et d'admiration :

- Vous avez été... remarquable ! Au fait, quel est votre nom ?

Les hommes étaient mécontents d'être dérangés en plein amusement, très mécontents même. Mais lorsque Wilfried, après avoir évité une dague avec grâce, avait froidement balancé un coup de poing qui avait assommé une grosse barrique pleine de muscle, ils avaient été refroidit, avaitent considéré le mince jeune homme souriant d'un autre oeil, et avaient soudain eut beaucoup moins envie de se bagarrer, et beaucoup plus envie d'aller voir ailleurs.
L'un deux tenta tout de même, peut être pour sauver l'honneur, de lancer un couteau dans le dos de Wil, mais celui ci attrapa l'objet par la lame d'un mouvement rapide et aisé, et, sans même se retourner, la relança sur son agresseur dans un geste désinvolte.
La lame se planta profondément dans le mur, clouant le bras du malautrus par la manche.

*Zut, je voulait lui transpercer la main... Je manque de pratique, je me ramollit...*

Les hommes se dispersèrent en grommellant, et retournèrent, qui a son assiette, qui à son verre. Un seul tenta d'aider le malheureux accroché au mur par sa manche, mais il ne réussit pas à déloger l'arme du mur, et appella un collègue en renfort.
Willfried, lui, s'en retournait à sa servante quand son oeil capta la présence d'une belle et opulente jeune rousse, très bien faite. Son regard brilla, mais elle lui parût bien jeune, et il préféra travailler d'abord sa première proie avant de passer à la seconde.

Il avait complètement oublié la jeune mendiante. Il retourna à sa table, et se réinstalla après une inclinaison de buste, et la phrase:

- Désolé du dérangement.

Prononcée d'une voix douce.

- Je me nomme Guyllaume...

Il hésita à donner un nom de noble, mais il se rappella de justesse qu'il avait dit auparavant ne pas l'être.

- Diodant. Guyllaume Diodant, pour vous servir.

Et, pour faire bien, il se chercha un métier passe partout qui expliquerait ses talents un peu particuliers:

- Ancien soldat du roi. J'ai été réformé pour blessure.

Il montra sa cicatrice d'une main voletante qui effleura la hanche de la jeunette.

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Leocadie ne tenait plus en place. Sous le regard encourageant de sa collègue et amie, elle se prépara à lui sauter au cou et à lui déclarer son amour ; mais elle vit alors la gamine, la nouvelle patronne, et se dit que l'amour, c'était quand même moins important que le prix de l'hydromel. Si la nièce était là, ce n'était pas pour rien.
Mais la jeune femme se mit à parler avec la sauvageonne, et Leocadie put se reconcentrer sur la trajectoire la plus appropriée.
L'homme donna enfin son nom, et elle eut un instant d'hésitation. Guyllaume ? Ce bel homme aurait du porter un autre nom... Saladin, Hector, Epiphane... Mais Guyllaume, cela collait plutôt aux grosses brutes du chateau qui venaient sacager la taverne quand ils avaient un peu trop bu.
Epiphane n'y ressemblait pas du tout. Oui, c'était décidé, elle l'appelerait Epiphane - dans sa tête, du moins.
Elle regarda autour d'elle pour trouver un objet digne d'une belle histoire d'amour à lui offrir. En général, les belles courtisanes donnaient un mouchoir, ou un ruban.
Elle avait bien un mouchoir, elle...
Mais la veille, elle avait été très enrhumée, et...
Beurk, non, c'était loin d'être romantique.
Le cadeau attendrait. Une bouteille d'hydromel faisait toujours plaisir, au pire...
Elle abandonna sa main sur la table, tendant le bras de manière très peu naturelle, pour qu'elle atteigne le dessous du menton de son jules, et reprit la conversation :
- Soldat du Roi... c'est passionnant ! Vous me raconterez vos aventures, dites ?

Parfait, comme phrase. "J'ai l'intention de vous revoir, mais je ne le dis pas clairement parce que je suis bien éduquée et que de toute manière, c'est à vous de faire le premier pas".
Suivi d'une oeillade extrèmement séduisante et provocante, qui, elle, donnait plutôt cela : "Mais malgré tout, si tu ne te dépêche pas, je me jette sur toi dès que tu as le dos tourné. Alors magne toi, je sais faire des trucs que tu n'oserait même pas imaginer..."
Plus très bien éduquée, la jeune fille en fleur.
Igraine haussa les épaules, fronça les sourcils, et fit entrer des clients qui demandaient à leur tour leur chope d'hydromel et leur soupe aux oignons.

Belladona constata que personne n'avait besoin de son aide. Dommage pour eux, ils auraient pris la dérouillée de leur vie !
Quoique...
Hum. En fait, tout cela l'arrangeait bien.
Elle regarda finalement la belle dame aux cheveux bizarres qui lui adressait la parole. Tiens, elle aussi elle était gentille. D'habitude, on ne lui demandait pas "tu veux à manger", mais "tu veux un coup de pied au cul, oui ?".
La différence était agréable. Très, même. Tellement qu'elle suspecta un piège, une entourloupe, un guet-apens, un... Hum. Elle trouvait cela louche, en fait.
Mais son ventre lui ordonna clairement d'abréger ses états d'ame, et elle se retrouva bientôt à acquiescer frénétiquement de la tête. Vaincue par sa faim, mais pas stupide pour autant. Elle ne parlerait pas.
Elle avait vu un type torturé par une madame blonde et deux nains bizarres, et il répétait tout le temps "je parlerais, je parlerais, je parlerais !"
Il avait parlé. Et sa tête était tombée par terre. Comme quoi...
Elle regarda le gentil monsieur-avec-la-tête-bizarre-qui-avait-du-tomber-a-un-moment-parcequ'il-avait-fallu-la-recoudre (Il faudrait qu'elle se résigne à lui demander son nom, parce que c'était trop long à penser, tout ça) : elle aurait voulu rester accroché à lui pour être sure qu'il ne partirait pas.
Elle glissa sa main dans celle de la madame aux cheveux bizarre et passa devant la madame à l'air stupide et baveuse, serrant plus fort le poignet de la première madame pour lui faire signe de se dépécher. Ne craignant pas d'en faire trop, elle ajouta un gargouillis authentique qui montrait l'empleur de sa faim.
Bon, là, elle devrait avoir le temps de manger sans que le Monsieur-qui... sans que ce monsieur là ne s'en aille.

Hrp: dis moi, comment tu sais que je suis la nouvelle patronne? je k'ai pas encore dit^^

Roxanne avait voulu commençait sa nouvelle et incroyable vie de patronne par un acte d'une générosité que tout le monde pourrait appréciat, mais en fait, à part l'interréssée, les clients s'en fichaient. Ils avait plutôt regardé Mister beau goss mystérieux battre les "hommes" qui avaient commençaient par embêter la petite.
Elle aurait tout de même apprécié que, au moins, la petite lui parle, pluôt que de s'exprimer par geste.

*Oh, mais peut-être ne peut-elle pas? Oh mon Dieu! La pauvre ptite puce, comme elle doit souffrir de ne pouvoir parler!*

Pour Roxanne, parler étant une des choses qu'elle adorait le plus faire, être muette, c'était atroce (aveugle, pire, parce que on était dans le noir, mais c'est pas le sujet).Elle se pencha donc de nouveau vers la petite, la prit dans ses bras et lui dit:

-Je suis vraiment désolée pour toi, si je peux faire quoi que ce soit, dis-le... Oh non! Tu ne peux pas, puisque tu est muette, olala, quelle idiote! Je veux dire, je ferais tout ce que je peux pour t'aider.

Elles passerent donc assez rapidement devant Mister beau goss mystérieux et la serveuse qui le draguait.

*Dis donc, faudra que je la surveille celle-là!*

Et puis, elle avait bien envie de le remercier d'avoir arrêter la bagarre...
Elle installa donc rapidement la petite à la même table que Mister beau goss mystérieux et lui dit:

-Bon je vais te chercher quelque chose à manger et je reviens d'accord?

*Je pense que l'autre dragueuse pourra le retenir suffisement longtemps..E je pourrais en même temps annoncer a grande nouvelle!*

Elle partit donc pour la cuisine et alla préparer un petit dej' en vitesse.

Une jeune femme vêtue de noir poussa la porte de la taverne. En un coup d'oeil, elle repéra une gamine et une fille d'à peu près son age en "grande conversation" dans un angle de la pièce ; une femme qui devait être la serveuse faisant du gringue à un homme, il faut l'avouer, pas trop mal ; et une seconde serveuse lançant des des œillades jalouses à ce dernier. Les autres clients étaient sans importance, à se saouler et se rouler sur les tables.
Léane sortit de l'ombre et fit quelques pas dans la pièce. Elle s'approcha de la seconde serveuse, brune et potelée et lui demanda aimablement où s'assoir au calme ; demande accompagnée de son plus beau sourire chagriné, assorti à ses habits de deuil.
Une fois installée, elle entreprit d'imiter les serveuses en lançant quelques regards encourageant en direction du bel homme qui occupaient toutes les attentions. Bien sûr, la mort de sa mère l'avait attristée, surtout qu'elle se répétait qu'elle en était la cause, mais elle avait toujours été une fille un peu facile et, comme toutes les jeunes filles, adorait s'amuser. Elle n'avait jamais envisagé d'autres relations sérieuses qu'avec LE prince charmant, mais elle aimait voir les hommes succomber à ses formes.
En parlant d'homme, justement, certains des soulards avaient levé la tête à son approche, mais ils étaient trop insignifiants. Toute son attention était consacrée à ce beau ténébreux...

Wilfried, occupé avec la serveuse, où presque, vit avec étonnement une jeune mendiante, du moins elle en avait tout l'air, se faire installer à sa table par... Par une autre gamine. La jeune rousse bien faite.
C'était l'usine à gamines par ici!
Il fronça les sourcils, mettant un certains temps à répondre à la serveuse. Il lui semblait que la gamine en loque lui était familière... Mais oui! c'était la petite qu'il avait ét sauver dans la bagarre!
Oulà... Elle le regardait avec des yeux bizarres...
Wil se sentit mal à l'aise, quelque chose de très bizarre... Le regard de la gamine n'était ni interressé, ni amoureux, ni admiratif, ni haineux... C'était dérangeant de ne pas retrouver un regard habituel...

Retournant à ses affaire, le voleur fit le point sur Léocadie. Il s'en était éloigné, et il il se rapprocha donc un peu. Mince, une romantique débridée.
En enlevant le romantique...
Le jeune homme brun lâcha un début de phrase sur un ton ennuyé:

- Mes aventures, je ne...

Il récuppéra son ton de gentil garçon, et finit sa phrase par autre chose que ce qu'il avait décidé. Il ne fallait pas non plus que la serveuse se rende compte de son ininterêt. Il fallait d'abord qu'elle le renseigne...

- pensait pas les raconter un jour... Mais pour vous faire plaisir...

Il laissa un blanc qui laissait entendre ce qu'il était prêt à accomplir pour les beaux yeux de la serveuse.

- Pourriez vous me dire votre nom? Si ce n'est point trop impudent...

Le ton hésitant était parfait en fin de phrase. Wil se félicita intérieurement, et planta ses yeux dorés dans ceux de la serveuse. Il pouvait quand il le désirait prendre un regard troublant, énamouré, stupide, voir, haineux, mais comme il observait au même moment la porte de la taverne qui venait de s'ouvrir sur une nouvelle jeune femme, il n'avait pas la concentration requise.

Le jeune homme jaugea la nouvelle venue; puis abaissa ses paupières une fraction de seconde, et retourna à sa serveuse. L'autre ne représentait aucun interêt pour lui.
Ce n'était visiblement pas l'opinion de son mainate. Le petit oiseau noirs sautilla sur l'épaule de son mettre, et se tourna vers la femme en deuil, penchant la tete d'un côté, puis de l'autre, examinant la jeune personne plongée dans l'ombre. Finalement, il se rallia à lavis de son maître, et s'envola élégament pour aller taquiner la serveuse du bout de l'aile, se poser une fraction de seconde sur son épaule, et retourner près de Wil.
Un plafond, ça n'était pas pratique pour une démonstration de vol.

* Vraiment... Tu ne peux pas t'empêcher de faire le malin....*

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(HRP : Elle ne sait pas que tu es sa nouvelle patronne, mais j'utilise le terme pour éviter la répétition...)

Leocadie s'apprétait à boire ses paroles, mais fut interrompue par sa question. Mince. Elle ne s'était pas présentée. Question gente dame, ça craignait.
Elle sourit à son inconnu et répondit, la tête légèrement penchée sur le coté :

- Suis-je bête... je m'appelle Leodie. Leca. Lele. Leocadie ! C'est ça, Léocadie.

Cherchant à se ratrapper, elle ajouta :

- Haha, vous savez, on me donne tellement de surnoms...

Elle regarda autour d'elle pour trouver un moyen de secliper galament, le temps de reprendre ses esprits. Mais ce qu'elle vit ne la réjouit guère : tout le monde lui jetait des regards quelques peu dédeigneux, la prenan sans doute pour une putain ou une séductrice sans vergogne. Ce qu'elle était d'habitude - enfin, parfois, quand sa mère était vraiment trop malade pour se contenter du faux médecin de la troisième rue...
Mais avec cet homme, ça n'était pas pareil ! C'était son futur mari. Enfin, s'il voulait bien. Et il voudrait surement bien...
Elle tomba finalement sur une nouvelle venue qui devrait surement se faire servir. Elle se dirigea vers elle et lui sourit :

- Je vous sers quelque chose ? Nous faisons le meilleur hydromel de la ville.

Elle jeta un nouveau regard à son fiancé (...) et eut un soudain remord. Elle n'allait pas s'arrêter comme ça...
Elle jeta un regard désespéré à Igraine qui comprit immédiatement et vint prendre le relais de son amie :

- Excusez-là, elle est amoureuse. C'est chronique, ça lui tombe dessus deux ou trois fois par semaine. Vous désirez ?

La madame l'entraîna un peu, visiblement contrariée. C'était souvent le cas, quand elle ne parlait pas.
C'est à dire tout le temps, en fait. Elle allait la rassurer en parlant quand la gentille dame commença à se répendre en condoléances : ah bon, elle était muette ?
Peut-être. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas essayé de parler, alors elle pouvait l'être devenue...
Le mieux, s'était d'essayer. Ce serait bête qu'elle renonce à ses projets avec le Monsieur-bizarre-qui... avec ce monsieur là, seulement pour des broutilles pareilles.

- Je... je crois que je sais parler, en fait.

Elle avait la voix un peu enrouée, comme si elle s'était rouillée avec le temps. Belladona écouta les accents qui sortaient de sa bouche rséonner dans la pièce : elle avait oublié sa voix. C'était amusant, comme son... Il fallait qu'elle vérifie encore.

- Ca faisait longtemps... c'est drôle, quand même. J'étais même pu sûre de pouvoir articuler un son.

Elle se gratta la tête et sourit à la dame pour se faire pardonner. Faudrait pas qu'elle passe à coté de son repas, quand même...

- Vous m'en voulez ? En tout cas, ça fait plaisir de parler à nouveau. D'habitude, on ne me demande pas de parler, alors je n'essaie plus...

Elle la regarda s'éloigner et en profita pour se planter au milieu du chemin, et à annoner :

- A-a-a... Ooo ! Hiiiii... Hum. Quoi, vous n'avez jamais vu quelqu'un apprendre à parler ?

Roxanne était à mi-chemin lorsque la petite se mit finalement à parler.
Elle ne réalisa ce que ça signifiait que dans la "cuisine", la moitiée de sa pitié étant partie d'un coup.

*Quoi! Elle m'a laissée croire qu'elle était dans un situation atroce, alors qu'elle parle!*

Mais, en même temps, elle restait une "pauvre petite qui à froid (probablement) et qui meurt de faim.
Elle écouta aussi ce que la petite racontait.

*Oh mais alors ça veut dire que ele n'a eut personne à qui parler! C'est affreux!*

Elle s'imagina un instant qu'elle même pourrait n'avoir personne à qui parler et la pitié revînt aussi vite qu'elle était partit.
Elle rajouta deux tranche de lards au petit dejeuné préparé et retourna dans la salle.
Elle posa l'assiette et la choppe d'eau (elle avait eut du mal à en trouver), devant la petite, et lui fit un grand sourire.

-Bon appétit! Au fait comment tu t'appelles?

Elle hésita à parler tout de suite aux autres pour leurs dire que son oncle ( ^^) était mort, mais préfera attendre qu'il y ai un blanc dans la discussion, histoire de ne pas interrompre Mister beau goss s'il se décidait à aconter ses aventures.
Elle se rappela aussi qu'elle devait être triste et se composa un visage le plus triste possible, poussant un long soupir d'une extrèèèèèème tristesse.

Wilfried eut un sourire indulgent qui laissait entendre que le désaroit de la jeune personne en face de lui ne lui était pas indifférent. Il caressa un instant les plumes luisantes de son mainate, détournant son regard de Léocadie, pensif, et troublé? En tout cas, il le paraissait. Bien sûr, il jouait un personnage, mais la serveuse commencait à l'ennuyer. Il fallait qu'il commence à se renseigner. Bon, un peu de gringue...
Il patienta, le temps que Léocadie aille servie quelqu'un, puis refile finalement le boulot à sa collègue.
Lorsqu'elle fut enfin de retour à sa table, il ne lui jeta pas un regard, comme s'il ne s'était pas aperçu de son retour.
Toujours paraissant plongé dans ses pensées, il laissa échapper, (du moins cela parût comme laissé échappé...):

- Léocadie...

Enfin, il tourna son regard vers la jeune serveuse, leva une main comme pour prendre la sienne, mais la retint in extremis, et la reposa crispée sur la table. Il sourit à la jeune femme:

- Je ne vois pas pourquoi on vous donne des surnoms. Vous avez déjà un patronyme délicieux vous savez.

Wil parût gêné, puis sembla se décider à demander quelque chose. Il hésita, puis se lança, un leger rouge colorant délicieusement ses joue pâles:

- Voilà... Je voudrais vous demander quels sont les recents événements, je suis sur les routes depuis longtemps, et je ne suis pas très aux courants, et aussi... quelles sont les possibilitées de travail par ici. C'est que, voyez vous, je ne suis pas très riche et ...

Il ne termina pas sa phrase. Il savait très bien que sa mise était des plus simple, voire miteuse. Ou le qualifiquatif était bon. il était vêtu de loques superposées. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu de contrat digne de ce nom, e ça n'allait pas être ici, si près du roi et de Merlin, qu'il allait en trouver. En attendant, il allait falloir se trouver quelque chose à faire.
de préférence un truc pas trop éprouvant, pas fatiguant, où il pourrait s'informer tranquillement et ne pas se mettre en avant...
Un truc plutôt caché peut être...
Il faudrait qu'il se fasse des contacts surtout.

Au bout de quelques minutes à tapoter sur la table, Léane fit une rapide observation des lieux : la petite gueuse s'était enfin décidée à parler à la rouquine ; du côté de la serveuse, la drague allait bon train... ce devait être une putain où quelque chose du même genre... Quand à la deuxième serveuse, elle errait entre les tables, surement à la recherche de quelque chose à faire. Léane observait les autres clients, lorsqu'elle perçut un mouvement, du coin de l'oeil. La serveuse - sa rivale - s'approchait d'elle, ayant enfin remarqué sa présence. Elle lui demanda ce qu'elle voulait commander. Mais elle ne pouvait s'empêcher de lancer des œillades à son beau brun de "client". L'autre serveuse accourut alors, et la première s'éclipsa. Quelques secondes plus tard, elle était de retour auprès de son chéri. Léane bouillait tellement de rage, qu'elle entendit à peine les excuses, puis la question de la seconde serveuse. Elle commanda une choppe d'hydromel, "bien forte s'il vous plait", appuya son coude sur la table, sa tête sur son coude, et repartit dans l'observation de la salle. Elle se sentait un peu seule, dans son coin, assise dos au mur, mais les ivrognes à gauche, la serveuse et le ténébreux à droite, et la rouquine en face ne lui faisaient pas regretter trop sa solitude.
Mélancolique, elle pensait à sa mère et à son village natal.
*il serait peut-être temps d'ouvrir ma chandellerie... Pourquoi toujours repousser à demain ce qu'on peut faire aujourd'hui ? En raison d'un deuil, d'un passé ? Pourquoi ne pas avancer au lieu de rester en arrière pendant que le monde vous dépasse ?*

Telles étaient ses pensées - philosophiques -...

Nya avait laissé sa monture devant la taverne. Elle avait finit par appeler l'animal Bijou, venant d'une autre personne ca aurait pu etre flatteur, mais si elle l'appelait comme ca c'est parce qu'elle la concidérait comme une beauté qui sert a rien. Pour cause, le cheval etait vraiment stupide, bon a brouter et faire le beau. Il correspondait donc au rôle qu'elle devait jouer dans le fond... sauf qu'elle ne devait pas brouter.

Ainsi elle pénétra dans la bruyante et pleine taverne. Etant peu habituée a des endroits fermé habritant autant de monde, elle s'exclama :

Olala, mais quel bord...

Oups. Elle émit un toussotement délicat pour tenter de cacher cette énorme gaffe et fit comme si de rien n'était, espérant que les gens présent penseraient que ce n'était pas elle qui avait faillit dire une grossierté.
D'un autre coté, elle vivait et avait toujours vécu principalement entourée de présence masculine qui avait un langage peu soigné. Et elle devait faire de meme pour se faire respecter et entendre.

Elle se retint de rire devant la situation dans laquelle elle s'etait mise, puis avec une attitude totalement désinvolte continua d'avancer dans la taverne. Enfin... se frayer un chemin serait un terme plus exact.
Elle semblait perplexe, elle ne savait pas quelle attitude adopter dans un tel endroit, n'ayant jamais mis les pieds dans une taverne auparavent. Elle resta donc un peu plantée la, elle serait sans doute passée inapercut si elle n'avait pas été habillée de la sorte. Mais son attitude légère cachait son trouble.
Elle ne pu retenir un regard de mépris vers les ivrognes présents. Quel ennui de devoir rester irréprochable, des milliers de remarques moqueuses lui venaient en tête. Celles-ci lui décrochèrent un léger sourire qu'elle dissimula de nouveau avec un toussotement...

Un courant d'air fit sursauter Léane, à moitié endormie. La porte était ouverte, et sa table étant située à proximité de l'entrée était refroidie par le vent d'au-dehors. Une nouvelle venue se tenait dans l'encadrement. Bien habillée, bien coiffée, élégante, ce devait être une grande dame, une noble. Mais alors que faisait-elle ici ? Et puis... Léane était presque certaine de l'avoir entendue jurer... Non, ce devait être un ivrogne proche d'elle... Un ivrogne avec une voix féminine...
La femme avança de quelques pas. Oui, à la lumière, elle était vraiment jolie... Trop jolie ! Elle ferait une trop belle proie pour les hommes... Surtout, quelle idée, pour une belle dame, de venir à cette heure là, où les clients de la taverne commencent à se lasser de taper sur les tables et de hurler comme des forcenés ? Vraiment, ce devait-être la première fois qu'elle venait au village, surtout dans la taverne...
Pour sa part, Léane ne se considérait ni comme "belle", ni comme "dame", aussi cela ne la gênait-elle pas...

La femme restait plantée là, au milieu de l'auberge, ne sachant probablement trop quoi faire, parcourant d'un regard méprisant l'assemblée. De temps à autres, un mince sourire étirait ses lèvres, qu'elle se hâtait de faire disparaitre.
Léane parcourut la taverne des yeux, remarquant qu'il n'y avait pas d'autre table de libre que la sienne ou celle de la gamine crade de l'autre côté de la salle, et qu'elle s'ennuyait un peu ; elle chercha à croiser le regard de la nouvelle venue et lui adressa le geste de la main universel pour lui montrer de venir.

Nombre de messages : 42 Date d'inscription : 30/10/2006

(HRP : Mon compte Belladona a un bug, je poste donc en même temps que les PNJ pour la faire intervenir)

Belladona cru un moment que son déjeuner allait s'envoler, quand la madame fit demi-tour pour lui amener à manger. Super, ça sentait vachement bon ! Elle avala goulument l'quivalent de quatre bouchées qu'elle mastique avant de redresser la tête pour tenter de répondre :

- Merchwui ! Che m'acheple Chbelwadognfna...

Elle déglutit et eut un sourire d'excuse ; elle articule de nouveau :

- Belladona. C'est un nom bizarre, hein ?

Elle prit une nouvelle fourchettée, plus raisonnable celle-ci, du contenu de son assiète, l'avala, et but une longue gorgée d'eau à même le broc d'eau disposé sur chacune des tables. Elle avait l'habitude de boire dans des rivières, et ne connaissait donc pas l'usage d'un verre ou d'un bol.
Elle releva la tête, une mêche de cheveux pendouillant devant ses yeux, et demanda poliment :

- Et vous, vous vous appelez comment ?

Elle remit la dite mêche en place et replongea dans son assiète.
Pendant ce temps là, Leocadie, ignorant ouvertement les regards de mepris de toutes les jalouses (na ! :p), continuait de boire les paroles de son prince charmant. Il cherchait un travail ? C'était adorable...
Soucieuse de se rendre indispensable, elle allait répondre, quand Belladona, qui écoutait leur conversation d'une oreille distraite, lui coupa la parole.

- Vous cherchez une situation ? Je peux vous être utile, alors. Je connais tout, sur tout le monde. On ne se méfie pas de moi, vous savez, et si je veux entrer au chateau, je peux, personne ne pense à m'en empécher !

Léocadie lui lança un regard outré. Non mais, pour qui elle se prenait, cette gamine ? Non pas, qu'à son age, elle puisse lui piquer son futur mari, mais quand même... Elle tenta d'attirer son attention vers elle de nouveau en lui lançant de charmants sourires, mais la gamine poursuivait :

- Le roi cherche des chevaliers, en ce moment. Et Morgane aussi. On dit qu'elle paie mieux, mais punit plus facilement.

Elle avala une nouvelle bouchée et regarda autour d'elle ; les clients qui avaient entendu sa dernière réplique la regardaient étrangement, et s'écartèrent d'elle, effrayés.

A l'autre bout de la salle, le propriétaire des étuves, un hotel bourgeois à l'autre bout de la ville, venait de capter les signaux de Leane et les prit pour son compte ; il s'installa à coté d'elle et la remercia en soufflant :

- Pas de refus, merci. Vous buvez quelque chose ? Igraine, venez par ici, voulez vous ?
- Oui, monsieur, j'arrive. Voilà votre hydromel, mademoiselle. Votre bière habituelle, je suppose, messire ?
- Evidemment.

Il souffla et essuta son front qui perlait de sueur d'un mouchoir de baptiste blanche avant de reprendre :

- Je dirige les étuves, vous comprenez. C'est épuisant. Et nous sommes obligés de fermer notre succursale ! Dans le quartier des marchands. Les clients se plaignent du bruit...

(HRP : Avec ca, tu pourras l'ouvrir, ta chandellerie :p)

Nya se demandait tres franchement ce qu'elle était venue faire ici. Elle ne supportait pas cette ambiance, ces hommes devaient déja etre bien stupides en temps normal, mais alors souls. Elle ne semblait pas remarquait les regards d'étonnement qu'on lui lançait. Elle n'oubliait pas son apparence actuelle mais ne réalisait apparement pas le pouvoir que cela pouvait exercer sur les autres.

Une jeune fille seule a sa table lui fit signe de s'approcher. Nya qui songeait tres fortement a partir hésita un moment. Bien que Liane ait l'air sobre et pas trop écervelée, Nya ne savait pas trop ou la mènerait cette rencontre. Cependant elle ne connaissait personne au village et un contact ne serait pas de refus.

Apparement la question ne se posait plus, un homme vint lui parler. Nya eut donc un léger sourire envers la chandelière pour décliner poliement son offre, ne voulant pas déranger.

Alors qu'elle se dirigeait vers la porte, une discution attira son attention. Une autre jeune fille disait des choses qui pourraient être intéressante. Nya ne remarqua meme pas son aspect de sauvageonne, étant habituée a bien pire. Cependant, le fait qu'elle connaisse si bien les gens feraient d'elle un atout précieux.

De plus, lorsqu'elle ajouta ces quelques mots a propos de Morgane, Nya ne pu s'empecher un sourire ironnique. Ce n'était que trop vrai, mais les sujets les plus fidèles de Morgane était aussi dangereux qu'elle sur ce point.

Belladona ne semblait pas plus du coté de Merlin que de Morgane, a vrai dire elle avait l'air de se foutre royalement de tout ca.

Nya posa enfin les yeux vers la personne a qui parlait la sauvageonne, puis plissa légèrement les yeux. Elle devait décerner la moindre parcelle d'indice lui permettant de savoir de quel coté il penchait le plus.

Bien évidément, pour ne pas faire piquet tres peu discret en plein milieu de la pièce elle s'était assise au bar.

Wilfried commencait à déprimer serieusement. La présence de Belladona à sa table était ue vraie plaie! Pourquoi avait il fallu qu'on l'installe à sa table? Pure perversité de la part de la rouquine, ou peut être du destin... En tout cas, son barvadage incessant et pertubarteur, aussi bien qu'incohérent, empêchait la serveuse de renseigner Wil, et il sentait sa patience fondre.
Même l'oiseau s'agitait étrangement. Le mainate lissa ses plumes noires, et décidant de se mettre à l'abris, se glissa, par une acrobatie impressionnante chez un oiseau, dans la capuche du manteau en loques de Wil.

Ce n'était pas les manières de Belladona qui dérangeait le plus le jeune homme, mais sa présence envahissante. Il décida de lui aussi commencer son repas, et prit une bouchée de son oeuf, se disant que s'il ne se dépêchait pas, la gamine mal peignée allait le lui voler.

Enfin, Léocadie parût prête à parler. Wil lui jeta un regard encourageant, mais déchanta en voyant la mendiante ouvrir la bouche. Son regard se fit lointaint, et son esprit divagua le long de chemins très personnels, jusqu'a ce que ses oreilles captes des paroles interessantes. Ce qui ne se produisit pas avant un moment.
En effet, Belladona se vantait de soit disant savoir tout, et d'entrer où elle le voulait. Ce n'était pas très compliqué! Salensiel pouvait aller où il le voulait quand il le voulait, et il n'avait jamais rencontré d'obstacle trop haut pour lui. A son avis, la gamine ne pouvait pas être utile, mais sûrement gênante; Les gens devaient s'enfuir en la voyant arriver!

Mais Belladona finit enfin par aborder un sujet interessant, qui désinteressa complètement Wil de Léocadire. La serveuse n'eut plus vraiment d'existence à ses yeux à partir de ce moment. Du moins pour le moment. Sûrement qu'au moment de payer....
"Le roi cherche des chevaliers, en ce moment. Et Morgane aussi. On dit qu'elle paie mieux, mais punit plus facilement."
C'est cette phrase qui fit se dresser les oreilles de l'assassin. Il s'étonnait qu'une gamine comme elle puisse se permettre de balancer de telles paroles en toutes impunité. Il ne prononça cependant pas un mot, et se contenta de prendre une bouchée de pain, de la mastiquer avec lenteur, et de fixer Belladona de ses yeux dorés avant de lui dire:

- Tu t'avance drôlement, à prétendre connaître les méthodes de Morgane. cela métonnerait que tu l'ais seulement approché ma grande.

Sur ces mots, il se détourna, et continua son repas en silence, son cercle d'intimité reformé. Il tendait pourtant les oreilles, cherchant à surprendre les paroles des consomateurs. Il pouvait en apprendre beaucoup sur ce coup là. En tout cas, il était clair que la petite mendiante n'avait pas de cervelle, et n'était pas du côté du roi.

*Arrivée*

Arrivée