Sortie de la Taverne.

Léane suivit l'homme à l'extérieur de la taverne, dans une rue plutôt glauque à cette-heure ci. Plusieurs chevaux étaient attachés devant le seuil : notamment un cheval blanc racé comme la jeune fille n'en avait jamais vu. Il devait appartenir à la belle noble, restée à l'intérieur. Soudain, derrière elle, la porte s'ouvrit. Léane perçut les rumeurs des conversations, puis plus rien : la porte s'était refermée. Mais elle avait d'abord laissé le passage au brun ténébreux qu'elle avait observé précédement... Portant la jeune pouilleuse sur ses épaules ! Léane, dans l'ombre de l'auvent de la taverne, observa de tous ses yeux le jeune homme, détacher un cheval noir -qui devait être le sien - et embarquer Belladona dans une ruelle plus éloignée. De longues minutes après qu'ils eurent disparu de son champ de vision, la jeune fille était toujours plantée là, à peine visible mais les yeux grands ouverts et l'oreille tendue. Des rumeurs de conversation lui parvenaient de la taverne, mais depuis la ruelle... rien. Ils devaient être partis depuis longtemps... Léane, occupée à son indiscrétion, en avait totalement oublié le gros bourgeois, ses affaires et sa chandellerie...

Nombre de messages : 42 Date d'inscription : 30/10/2006

Le gros bourgeois s'était tant bien que mal extirpé de la taverne, et se trouvait à présent dans une ruelle que le soleil éclairait faiblement à cette heure tardive de la matinée.
Il attrapa le bras de Léane pour rappeler son attention à lui, et tenta un sourire conquérant. Bof, plutôt raté : entre le rictus et... non, un rictus complet, en fait.
Il désigna une direction en déclarant :

- Par ici, mademoiselle. Je suis sûr que cela va vous plaire.

Il l'entraîna doucement à travers les rues que des marchands ambulants et mendiants commençaient à occuper, criant pour couvrir le bruit ambiant :

- Mais il fait parler du prix, maintenant. Bon, le batiment est dans le quartier marchand, près de la place du marché, et donc très fréquenté, mais mauvais pour un hotel. Je crois que je perdrais plus à le garder qu'à le vendre, mais il me fait tout de même une compensation, vous comprenez ? D'autant plus que si vous y ouvrez une boutique, les affaires seront rapidement florissantes.

Il essuya une fois de plus son front ruisselant de sueur de son mouchoir de baptiste détrempée, avant de tendre son gros doigt boudiné vers une échoppe à la facade de torchis blanc entrcoupé de poutres de bois fonçé, les carreaux colorés de ses fenêtre luisants au soleil.

- C'est là. Je pensais à 200 doublons maintenant, et 300 de plus quand vous aurez commencé à faire des affaires.

Léane suivit son mot dire le bourgeois. Il s'arrêta devant un bâtiment, assez ressemblant au local que Léane imaginait pour sa chandellerie. Il était bien entretenu, face au soleil ce qui devait permettre un éclairage suffisant à l'intérieur...

La jeune fille n'avait écouté que d'une oreille ce que l'homme lui avait dit tout le long du chemin, mais quand il fut question du prix, son attention redoubla. En entendant la somme qui lui paraissait exhorbitante, à elle, pauvre petite campagnarde, Léane faillit protester vertement. Mais, se souvenant des leçons que sa mère lui avait données, elle se garda bien de montrer ses sentiments, d'autant plus qu'elle ne possédait pas cette somme.

Froidement, le visage inexpressif, Léane, observant le bâtiment d'un air indifférent, proposa :

- Cela me paraît une grosse somme... Mais visitons d'abord l'intérieur, et voyons s'il la mérite... Nous discuterons prix après...

En réalité, elle bouillait de l'intérieur, réfléchissant à un moyen de trouver autant d'argent... Elle en avait bien réservé un peu pour sa chandellerie, à Camelot mais aussi dans le village qu'elle venait de quitter ; mais cela devait avoisiner les 300 doublons... Et elle se demandait où en trouver 200 autres... A moins que... Illégallement....

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Le gros bourgeois la dévisagea ; son offre était tout à fait honnête, et il le savait, mais il était possible qu'elle l'ait mal comprise.

- Allons y. Mais vous savez, je ne veux pas vous saigner à blanc : vous n'aurez qu'à me donner 200 doublons maintenant, et ensuite, vous me paierez le reste petit bout par petit bout, en fonction de votre chiffre d'affaires.

Il ouvrit la porte de la batisse, et lui fit signe d'entrer.

[HRP : Suite direct dans les echoppes, je te créé un topic pour ta boutique]